rp adem (pride)

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(c) calaveras.

Alors qu'il avance les mains enfoncées dans les poches, il ne peut empêcher son esprit de divaguer. De se perdre dans les souvenirs. En premier lieu envahi par les bons. Avec cette envie d'embrasser à son tour cette profession. De faire le bien, enfermer les méchants. Rendre justice. Suivre les pas de celui qu'il admire tant. Rien ne le prédestinait à passer de l'autre côté. Cette angoisse d'être découvert ne le quitte pratiquement jamais. Tout comme sa crainte de ne pas savoir faire demi-tour. Néanmoins, il ne refuse pas pour autant l'appel des billets verts. Falsification, dissimulation de preuves. Prévention avant les perquisitions. Adem ne sait pas comment il a fait pour tomber si bas. Pour devenir la honte du milieu. Il n'ose même pas imaginer la réaction de son père. Nul doute que la déception remplacerait la fierté dans ses yeux.

Encore une fois il s'apprête à enfreindre la loi. Continuant d'avancer dans la nuit noire, pour aller rejoindre celle avec qui il semble avoir étrangement lié son destin depuis une année. Rosa pouvait se montrer impitoyable, pour l'heure il n'en avait pas fait les frais. Mais nul doute en revanche qu'elle l'entraine dans sa chute si elle devait faillir de son trône. Il continue à se bercer de douces illusions la concernant. Se persuade qu'elle n'est pas si mauvaise. Qu'à sa façon elle essaye d'aider les plus démunis. Elle n'en reste pas moins à la tête du cartel familial, luttant contre les concurrents d'une main de maitre. Dans la pénombre il la rejoint, s'enfonçant un peu plus dans ses travers. On l'avait prévenu pourtant. On l'avait mis en garde une fois sa mutation accordée. Adem a pris ça à la légère, convaincu que ses années d'expérience suffiraient à ce qu'il ne mette pas les pieds dans la corruption. Nul n'est infaillible.

Il scrute l'horizon, sortant un paquet de clopes de sa veste. Tige entre les lèvres, il s'adonne à son besoin de nicotine. Son regard finit par se poser sur cette rose épineuse qu'il attendait. Il jette alors son mégot sur le sol, prenant le temps de l'écraser avant de la rejoindre. « Charmante. » Il a beau être là pour affaire, rien ne l'empêche de se rincer l'oeil, cette femme était un réel plaisir pour les yeux. « Y a une descente de programmée demain. » Il n'en oublie pas les raisons de ces retrouvailles nocturnes. Ses collègues étaient désireux, et acharnés à l'idée de la faire tomber pour trafic de drogue. Tellement proche de la réalité. Les soupçons étaient fondés, mais telle une anguille, elle leur glissait entre les doigts à chaque fois. Ce qui avait le don d'agacer ses acolytes, lui amenait entière satisfaction.

(c) calaveras.

Il a beau ne pas être de service ce soir, c'est pourtant pour affaire qu'il traîne du côté de live oak. Il déteste cette image qui se reflète dans le miroir. Celle d'un homme sans foi ni loi qui ferme les yeux sur de nombreuses infractions. Drogues, armes, prostitutions. Cette ligne entre le bien et le mal qui s'apprête à disparaître au fur et à mesure de ses actions. Il semble agir sans remords, et pourtant. Néanmoins, il persiste, espérant qu'il parviendra à faire marche arrière en temps et en heure. Rien n'est moins sûr. Après avoir réglé des affaires qui iraient dans le sens contraire de ses collègues, il arpente les rues. Cherchant à rejoindre son véhicule. Seulement quelques pas le séparent de son précieux, mais il bifurque en entendant un chant paillard.

Cette voix qui chante. Plutôt qui crie, il la reconnaît. Instinctivement, un sourire se glisse sur le coin de ses lippes alors qu'il tend à se rapprocher de la demoiselle. La surprise qu'il lit dans son regard est assez jubilatoire. Il reste de marbre alors qu'elle le provoque. Arquant un sourcil lorsque le goulot rencontre ses lèvres pulpeuses. « On est pas loin d'l'ivresse sur la voie publique. » Un vulgaire haussement d'épaule. Il le sait, il abuse de son pouvoir avec elle. Il se réjouit sachant pertinemment qu'elle agit de la sorte uniquement parce qu'elle est paumée. Adem l'aide à se tirer d'affaire en échange de ses délicieuses courbes. Tel est le deal. Un service en échange d'un autre. « Pas besoin de cellule, tu te suffis a toi toute seule pour ça. » Son regard plongé dans le sien, il a subitement envie de jouer. De la faire sortir de ses gonds. Il se met alors a avancer, faisant reculer la belle jusqu'au moment où son dos heurte le mur. Ca le ravit qu'elle ne puisse s'échapper. Son regard ne la trahit pas. Il a l'habitude, c'est ce qui lui plaît chez elle. Ce franc parlé.

Il saisit cette bouteille pratiquement vide qu'elle tient en main. Ce breuvage auquel elle s'accroche. « Sacré descente. » Plutôt impressionné par ce qu'elle semblait pouvoir encaisser, l'habitude y jouait très certainement pour beaucoup. Sans le moindre scrupule, il replace la bouteille désormais vide dans ses mains. « J'peux te proposer de te raccompagner, histoire que tu puisses avoir la petite soeur. De quoi conclure cette délicieuse chanson. » Loin de lui l'envie de jouer les gentlemen dans cette escorte. Il n'est pas non plus dans l'optique de la laisser tranquille une fois arrivée bon port. Il est bien décidé à passer une partie de cette soirée avec Arielle. Et ça, qu'elle le veuille ou non. « J'te suis. » D'un signe de la main, il lui montre qu'il est prêt à la suivre. Et ça bien que connaissant la route qui les mèneraient à son sophistiqué palace.

(c) calaveras.

C'est aux alentours de vingt-et-une heures qu'Adem avait quitté son poste ce soir-là. La première fois de la soirée qu'il peut jeter un oeil a son téléphone. Lisant le message envoyé par son ami Marcus plusieurs heures auparavant. Malgré la soirée bien avancée, il ne prend pas la peine de lui répondre. En quittant le poste, il fait un détour, histoire de trouver quelques bières.Le précieux en main, il rejoint le quartier de magnolia street, et plus particulièrement la rue de son ami. Regard sur son téléphone, vingt-deux heures. Il hausse les épaules et appuie sur la sonnette. Il a beau ne pas l'avoir prévenu il sait qu'il ne le dérangera pas en charmante compagnie. S'il voulait passer la soirée avec lui, c'est que Marcus n'avait trouvé aucune demoiselle avec qui passer la soirée.

Lorsque la porte d'entrée s'ouvre enfin, il se contente de lever son bras, dévoilant ce qu'il avait acheté avant de venir. « J'savais bien que t'serais à court de nectar. » Sourire victorieux aux lèvres, il sert la main de son ami avant d'entrer. À l'intérieur du penthouse, Adem fait comme chez lui. Il dépose le pack sur la table basse, tout en se servant au passage. Prenant soin de décapsuler la bouteille avec le briquet présent sa poche. « Tu me déçois y a même pas une charmante demoiselle pour m'accueillir. » Il plaisante tout en s'installant dans le canapé, suivant son ami du regard. « J'espère que t'as de quoi grailler par contre ! » S'il avait plus rien à boire, il espérait au moins que Marcus lui propose un truc à manger. Parce que là tout de suite, le flic, il avait la dalle. Il s'en veut d'ailleurs de n'avoir pensé qu'à prendre de l'alcool sur la route. L'espoir de se rassasier repose désormais sur l'homme d'affaire.

(c) calaveras.

La journée commençait plutôt mal. Un café, une cigarette, et il est dans sa voiture. Son esprit, il divague. Il pense aux actions qu'il mène contre ses collègues. La protection qu'il accorde a ceux qu'il devrait arrêter. Cette angoisse qui ne le quitte jamais d'être découvert. De devenir la honte de ses supérieurs. De ses proches. Bien évidemment il n'est pas attentif, ni même concentré sur la route. Il lui faut plusieurs secondes pour réaliser que la voiture devant lui s'est arrêté. Que le feu est passé au rouge. Il a beau appuyer sur le frein, sa voiture finit malencontreusement par toucher le véhicule à l'arrêt. Il soupire. Clairement, il n'avait pas besoin de ça en plus. Lorsque le feu passe au vert, il suit la jeune femme qui se gare un peu plus loin. Non seulement, il pourrait jeter un oeil a sa voiture, mais de la même façon, il pourrait procéder au constat. Plus de peur que mal. Pour autant, sa voiture, tout comme celle de l'inconnue sont bien amochées.

Il se passe la main sur la nuque tout en lâchant un nouveau soupire. « Je suis désolé j'étais pas très attentif. » Un vulgaire haussement d'épaule. Simple vérité. Il examine d'un peu plus près les dégâts avant de reporter son attention sur la demoiselle. « Ça m'a pas l'air bien grave. Juste de la tôle froissée. » Toujours est-il que ce n'était pas plaisant. Vulgaire perte de temps, et puis il faudrait forcément passer par le garage. Ce qui impliquait une immobilisation du véhicule pendant quelques jours au moins. Adem finit par retourner à sa voiture, farfouillant dans sa boite à gants dans l'optique de trouver un constat. Le précieux sésame en mains, il referme la portière du côté passager. « Vous avez de quoi le remplir? » Il lui proposerait bien de régler ça autour d'un verre, mais au regard qu'elle aborde depuis qu'il a quitté le siège conducteur, il doute fortement que ça lui convienne.

(c) calaveras.

Lorsqu'il sort du poste, la soirée ne faisait commencer en ce samedi soir, et après avoir lu le message reçu de son ami Marcus, il n'avait aucune envie de regagner sa maison sur mariners blvd. Il prend tout de même la peine de prévenir sa soeur, de façon à ce qu'elle ne l'inquiète pas de ne pas le voir rentrer tout de suite. Il n'arrive pas pour autant les mains vides, il a pensé a s'arêter, il sonne alors à la porte de l'homme d'affaire, son offrande en main. Il rit, tout en secouant la tête, il n'en loupait décidément jamais une. Le futur quarantenaire n'attend pas le feu vert de son ami pour entrer dans penthouse. Il se décapsule rapidement une bière, après les avoir déposées sur la table basse, il s'affale dans le canapé de Marcus. Se plaignant très vite de ne trouver aucune jeune femme chez lui. « J'suis toujours prêt à rendre service ! » Puis sa faim se réveille, et il espère que Marcus aura de quoi la contenter dans son frigo. En entendant le mot traiteur son regard s'illumine, il se lève alors sa bière toujours en main, non s'en avoir pris une bonne gorgée puis il se rend dans la cuisine. Frigo ouvert. Il se sert, mettant le tout à réchauffer. En entendant le mot traiteur son regard s'illumine, il dépose alors sa bière sur la table, non s'en avoir pris une bonne gorgée puis il se rend dans la cuisine. C'est comme ça que ça se passe entre amis, pas de prise de tête, à demander continuellement la permission de faire quoi que ce soit. Se servant pour prendre des couverts, il s'appuie sur l'îlot central de sa cuisine, son regard en direction du salon, attendant que son assiette soit chaude. La réaction de son ami le fait rire une nouvelle fois. « J'en suis navré vraiment ! Je bossais moi, on ne peut pas tous se la couler douce. » Grand sourire sur les lèvres, il se retourne au son du micro-onde. Déposant alors son repas sur l'îlot, il commence à manger. Tout en prenant quelques gorgées de bière entre temps. « Si ma présence dérange je peux toujours partir... quand j'aurais fini du moins. » Petit haussement d'épaule, alors qu'il continue de vider son auge. Bien sûr, il le taquine, il n'a pas prévu de partir, il compte bien passer un peu de temps avec Marcus.

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Cet accident de voiture tombe mal, Adem n'avait pas besoin de ça en plus. Il avait suffisamment de soucis sans en rajouter d'avantage. Il soupire en rejoignant la jeune femme. Il devrait se rassurer au moins c'est juste une histoire de tôle froissée. Pas de blessés. Pour autant ça l'emmerde de devoir foutre sa voiture au garage. Ayant du mal a juger la réaction de cette dernière, il s'excuse. Et puis il est sincère, il n'était vraiment pas rentré dans sa voiture volontairement. Un nouveau soupire s'échappe de ses lèvres. Puis après un nouveau haussement d'épaule, il se dirige vers le côté passager de son véhicule. Farfouillant dans sa boite à gant, il est ravi de trouver un constat. Ce n'était pas tellement son genre de ne pas être attentif comme ça, et c'était un comble, pas le moindre crayon sur lui, il espère que ça n'en sera pas de même pour la jeune femme.

Pas de bol. Elle n'était pas plus en veine que lui. Son regard posé sur elle, il en profite pour se rincer l'oeil. Après tout, c'était dans sa nature, il ne pouvait pas résister quand une charmante demoiselle se trouvait en sa compagnie. « Nous voilà bien avancé. » Il fronce les sourcils en sortant son paquet de clopes dans la poche. Oh, bien sûr, il y a bien une idée en tête du genre de proposition qu'il pourrait lui faire pour régler les choses. Pas sûr que ce soit le genre de la jeune femme de jeter l'éponge si facilement. Il inhale alors sa première bouffée de nicotine réfléchissant à comment ils pourraient régler leur problème. Le flic examine la rue des yeux, il pourrait bien interpeller un patient, puis il tombe sur un stand un peu plus loin. Sûrement pour une vulgaire pétition. « J'reviens. » Il attend même pas une quelconque réaction de sa part, après tout sa voirure reste sur place. Il s'éloigne clope au bec. Après quelques minutes à discuter avec la personne présente, il parvient à repartir avec un crayon. « J'vous laisse remplir votre partie. » Lorsqu'il de nouveau prêt de sa voiture, il lui tend le tout. Il préfère la laisser commencer, il pourrait terminer de fumer sa cigarette tranquillement pendant ce temps-là.

(c) calaveras.

À peine sortie de sa voiture Adem s'allume une cigarette. Un regard sur sa montre alors qu'il s'avance vers la grille de l'école. Il était dans les temps. Sa soeur Kaithlyn ayant été retenu au travail, il devait récupérer son neveu. Ça ne le dérangeait pas une seule seconde, il aimait beaucoup le petit. Et surtout, ce n'était pas la première fois qu'il allait le chercher. Ils pourraient ainsi passer du temps tous les deux avant de rentrer. Le policier fait en sorte de lui donner le meilleur exemple possible, de manière a ce qu'il ait une bonne image paternelle. Loin de celle de ce démon qui a osé lever la main à maintes reprises sur sa mère. Les parents commencent doucement à arriver, tirant sur sa clope, il les regarde attendre eux aussi sans réellement s'attarder sur les visages. Jusqu'à ce qu'il croise celui de cette jeune femme. La surprise se dessine sur ses propres traits alors que son mégot rejoint le sol. Il la connaît. Tout comme chacune de ses courbes. Candice. Il ne s'attendait pas à la voir ici, mais il faut dire qu'il ne sait que très peu de chose à son sujet. Ils ne discutent pas vraiment de leurs vies privées quand ils sont ensemble.

Candice faisait partie des premières personnes qu'il avait rencontrée en déposant les pieds à Lewisburg. Il était tombé sur elle quand il avait décidé d'utiliser les services du téléphone rose. Il s'est laissé tenter, son mariage étant tombé à l'eau. Adem avait eu besoin d'évasion, de penser à autre chose, de l'oublier elle. Cinq années balayées d'un revers de la main. Sa vie de couple était partie en fumée. D'abord pour essayer et passer le temps, le trentenaire s'est vite pris au jeu. Après plusieurs coups de fil, il a été admiré, Candice sur la toile. Payant pour la regarder se dévêtir. Vivant la même ville, ils ont fini par se rencontrer. Faut dire qu'il a fini par devenir un de ses habitués à la demoiselle. Et, faut être honnête passer du temps en sa compagnie ne le dérange pas le moins du monde. Il se fout même du supplément qu'il verse pour ça, notamment quand il s'agit d'argent sale. Lui qui ne rendait plus tellement justice, s'était également laissé tomber dans la prostitution. Partageant son lit avec cette fille d'ève. Adem se faufile entre les parents présents, se rapprochant ainsi de Candice, qui elle pour le moment attends un peu plus à l'écart de la foule. Plusieurs minutes devaient encore s'écouler avant que les portes de la grille ne s'ouvre pour libérer les monstres. « Ça, c'est une surprise. » Il glisse ses mots à son oreille lorsqu'il se trouve à ses côtés. Son sursaut ne l'étonne guère, tant, elle semblait avoir été happée par l'écran de son téléphone. Il est loin d'être mal à l'aise, au contraire, un sourire s'esquisse sur ses lèvres derrière cette barbe naissante.

(c) calaveras.

Adem, il était chez l'homme d'affaire comme chez lui. Non seulement, ils se connaissaient depuis quelques années maintenant tous les deux. Et puis le flic, il avait passé l'âge de ses conneries. De demander la permission pour bouger le petit doigt. Il a faim. Il veut juste se rassasier. Remplir le vide dans son estomac. Si Marcus était toujours confortablement installé dans son canapé. Lui, il est dans la cuisine. Attendant que son assiette soit prête. La conversation ne s'arrêta pour autant, c'était même le contraire. Il ne perd d'ailleurs pas une occasion pour taquiner son ami. Et il ne peut s'empêcher de secouer la tête avant de rire lorsqu'il aborde son entreprise. Sa voie, pour le trentenaire, elle avait toujours été claire. Les forces de l'ordre. L'envie de bien faire. De suivre les traces de son père. Aujourd'hui, il en était loin, se perdant dans ses mensonges et ses pots-de-vin. « J'suis bien où je suis, tu sais. Ça marche pas trop mal avec les filles en plus. » Léger haussement d'épaule, alors que la sonnerie du micro-onde se fait entendre. Installé sur le comptoir, il commence à piquer sa fourchette dans le plat. Tout en pensant bien a continué de s'hydrater avec sa bière. Son métier lui avait valu quelques conquêtes. Et ça, c'était loin de lui déplaire.

« Bah ouais faut pas gâcher ! » Une valeur que ses parents n'avaient cessé de lui rappeler. Qui restait encore aujourd'hui dans un coin de sa tête. Il aime pas ça le gaspillage sans raison. En revanche, là, il sait que ce n'est qu'une pitoyable excuse pour manger chez Marcus. Quand il lui parle de potentielles conquêtes, il réfléchit un instant alors qu'il prend quelques gorgées de bière. « Une brune bien sympathique. Arielle. Elle a un tempérament de feu cette petite. » Il évite les détails de leurs rencontres, tout comme ce qui les a amenés à fricoter. Son abus de pouvoir pour lui sauver les fesses. Maintenant, il s'en amusait. Ça lui plaît qu'elle prenne pas de gants avec lui, et surtout qu'elle prenne plaisir à le pousser dans ses retranchements. Lui rappelant à l'occasion qu'il était loin du mec irréprochable, et réglo. « Bon et toi alors? » Dernier coup de fourchette. Il finit sa bière avant de se lever pour déposer l'assiette dans l'évier. Chose faite, il retourne poser ses fesses dans le canapé, sans omettre de se reprendre une précieuse bière au passage.

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Il est plutôt ravi d'avoir eu besoin de se rendre dans le quartier. Et surtout, il est reconnaissant envers Arielle. Si elle n'avait pas choisi de se mettre à chanter à tue-tête, il serait très certainement rentré chez lui, sans même savoir que la donzelle se trouvait à quelques mètres de lui. Cette fille, elle a ce côté attrayant. Elle se fout qu'il soit flic, et n'hésite pas à lui rentrer dedans. Les hostilités commencent à fuser entre eux. Chacun fixant l'autre. Il se démonte pas. Son excuse, elle la tient dans ses mains. Cette bouteille que ses doigts tiennent fermement. Ce breuvage auquel elle s'accroche désespérément. C'est malheureux de voir à quel point elle semble déterminée à se détruire. Sa descente l'impressionne. Ça lui plaît de lui rentrer dedans. D'ailleurs, il va jusqu'à la faire reculer pour que son dos rencontre le mur. Il ne veut lui laisser aucune échappatoire. Ses courbes, il les apprécie autant qu'il aime la voir se démener pour paraître insensible. Il lui dérobe son précieux nectar, terminant les dernières petites gorgées que l'écossaise n'avait pas encore eu le temps de vider. S'amusant avec la bouteille entre ses doigts. Invitant sa proie pour la soirée. Lui proposant gentiment de la raccompagner chez elle. Histoire qu'elle puisse continuer a s'enivrer à sa guise, et pourquoi pas commencer par la même occasion une sulfureuse mélodie. « Pourquoi pas ça serait pas la première fois. » Il lui a déjà sauvé les fesses plus d'une fois, et l'adresse de son petit appartement ne lui ai pas inconnu, mais il veut lui laisser le choix. Il s'amuse d'avantage quand elle lui arrache sa bouteille, récupérant ainsi son précieux sésame. Malheureusement désespérément vide. « Ça te ferait pas de mal un couvre-feu. » Il arque un sourcil, il sait qu'être enfermé entre les quatre murs de son logement ne l'empêcherait pas de passer ses nuits à s'enivrer, bien au contraire.

Il s'écarte, la suivant un moment du regard avant d'avancer à son tour. Non sans se rincer l'oeil au passage. Il se retient de rire alors qu'elle titube, manquant au passage de se retrouver face contre terre plus d'une fois. Pour finalement se prendre un mur en pleine poire. « Ce qui serait fort dommage. » Il est sincère, elle a un joli minois. Il ne s'attend pas a ce qu'elle se mette à tourner autour de lui. Il est plutôt désespéré. Passant une de ses mains sur son visage. Adem n'a pas vraiment le temps de réagir qu'elle se met déjà à courir. À chaque pas qu'elle fait, il s'attend à ce qu'elle se rétame sur le sol. Le flic finit par se prendre au jeu, il se met à la suivre. Courir pour la rattraper, pour éviter qu'elle ne se blesse. Lorsqu'il arrive à sa hauteur, il à peine le temps d'attraper le poignet d'Arielle alors qu'elle s'emmêle les pinceaux. « J'crois qu'on vient d'éviter le drame non? » Sa main tenant toujours fermement son poignet, un bras autour de sa taille. Il aide la demoiselle à se redresser. La remettre sur pied. Son regard plongeant une nouvelle fois dans le sien. « Mademoiselle va-t-elle devenir raisonnable? » Un sourire se profile sur ses lippes, si son bras quitte sa taille, sa main ne se détache pas de son poignet. Il n'a aucune envie de la voir prendre la poudre d'escampette. Qu'elle s'échappe une nouvelle fois. Ça lui plaît qu'elle lui soit nature. Qu'elle lui rappelle qu'il ne vaut pas mieux qu'elle.

(c) calaveras.

La journée commençait de la plus mauvaise des façons. Il venait d'emboutir sa voiture dans celle d'une jeune femme. Tout ça parce qu'il n'était pas attentif. Que le flic était perdu dans ses pensées. Réfléchissant à son passé et aux actes qui l'avaient conduit sur cette pente dangereuse. Il n'avait pas vraiment besoin de prendre son temps a jongler avec l'assurance de sa voiture. Tout comme perdre du temps en laissant sa voiture dans un garage. Certes, il était reconnaissant, les dégâts auraient pu être plus importants. Et surtout, il n'y avait pas de blessés. En plus de cela, ils étaient tous les deux mal avancés. Adem avait un constat qui traînait dans sa voiture, mais pas de crayon à l'horizon. Il en était de même pour la demoiselle. Il réfléchit. Essaie de trouver une solution. Un moyen pour qu'ils puissent tous les deux en finir au plus, retourner à leurs occupations. Par chance, un stand est installé un peu plus loin, il ne perd pas de temps pour aller négocier un crayon avec eux. Il revient avec l'objet tant attendu auprès de leurs véhicules. Alors qu'elle avait déjà en main le constat qu'il lui avait confié un peu plus tôt, il lui donne le stylo. S'octroyant de cette façon une cigarette.

Profitant de chaque bouffée, il l'observe alors qu'elle s'adonne à remplir sa partie. Une idée germe rapidement dans la tête du trentenaire. En même temps qu'un sourire sur ses lippes. Elle était bien loin d'être désagréable à regarder. C'était même tout le contraire. Il ne serait pas contre la connaître un peu plus. Plus intimement. Il sait notamment comment forcer le destin à les amener à se rencontrer une nouvelle fois. Il saisit le morceau de papier qu'elle a fini de remplir. Oh, bien sûr, la brune risquait fortement de ne pas prendre au mieux cette histoire. Elle lui montrerait sûrement une toute autre facette lors de ces retrouvailles. Tout en remplissant sa partie, il omet, volontairement, de noter quelques informations au sujet de son assurance. Elle n'aurait pas d'autre choix que de le contacter. Sans ça, pas de remboursement et surtout pas de prise en charge pour les réparations. « Et voilà. » Adem sépare le constat en deux, rendant une partie à celle qui lui fait face. Il est plutôt soulagé qu'elle range directement le papier dans son sac. Il n'avait rien faire pour qu'elle doute de sa sincérité. « Encore désolé pour le dérangement. Passer une bonne journée. »  Il la regarde regagner sa voiture, avant d'en faire de même, il retourne rendre le stylo qu'il a emprunté. Pour enfin aller commencer sa journée au poste.

terminé.

(c) calaveras.

Ça lui arrive de rendre service à sa soeur. D'aller chercher son neveu. Il était toujours ravi de passer du temps avec le petit. C'était une crème, lui, qui n'avait pas d'enfants, abordait avec plaisir le rôle de figure paternelle. Espérant ainsi apporter des valeurs au garçon. Lui donner le bon exemple, du moins, en partie. Gardant sa part d'ombre cachée. Il ne pourrait pas supporter le regard de sa soeur, ni même celui de son neveu. Il est supposé faire régner l'ordre, et non être celui dont on graisse la patte. Il n'est pas encore prêt à faire face à ses actes. Assumer ses mauvaises actions. Il a conscience qu'il devra, un jour ou l'autre, affronter son reflet dans le miroir. Accepter ce qu'il est devenu. Ravaler sa fierté. Consentir à recevoir une sentence, lorsque le couperet finira par tomber. Pour l'instant, il en est loin. Posté devant l'école, il attend que les grilles s'ouvrent. Son regard dévie, se posant sur un visage connu. Il est surpris. Il ne s'attendait pas une telle rencontre. Il n'a pas l'habitude de voir la jeune femme dans de telles conditions. Il a encore le temps avant que les enfants ne soient relâchés, qu'ils passent les grilles en courant. Alors il se faufile parmi les parents, jusqu'à rejoindre celle qui se tient à l'écart. Une part de lui étant plutôt amusé par cette situation des plus inattendue.

Lorsqu'elle quitte l'écran de son téléphone des yeux pour les poser sur lui, il aborde un sourire amusé. Il faut dire que c'était assez cocasse. Il n'avait pas pour habitude de la voir ainsi. En même temps, il ne connaissait pas grand chose à son sujet. Si ce n'est qu'il était un de ses clients réguliers. Il s'attendait, en allant la rejoindre qu'elle soit surprise. Mais pas au point qu'elle soit prête à défaillir. « J'pourrais te retourner la question, même si ça me parait évident. » C'était ça le problème quand on prenait pas le temps de parler, tout du moins quand on choisissait de laisser certaines facettes cachées. Il remarque avec étonnement qu'elle semble reprendre le contrôle. Il la regarde alors plutôt intriguer par cette nouvelle question. « J'savais même pas que tu avais un enfant. J'suis venu chercher mon neveu. » Il s'explique. Il préfère lui donner la raison, ne voulant pas la faire tourner d'avantage en bourrique. S'il était tombé bien bas, il ne l'était pas au point de harceler les femmes, et les suivre. Son ego en prend un léger coup, il n'était pas homme de vertu, la preuve étant il faisait appel à ses services. Mais il lui restait quand même quelques principes. « Mais toi c'est la première fois que j'te vois là. » Oh, bien sûr, il ne récupérait pas le petit tous les jours, sa soeur se chargeait souvent de cette tache, il ne rendait uniquement service a sa cadette quand cette dernière avait un imprévu. Ces quelques jours de présence de la part du flic, correspondaient sûrement aux absences de la mère de famille.

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La nuit était déjà bien installée, et le flic avance d'un pas décidé. Il sait où il va, et surtout ce qu'il à faire. Cette rencontre doit rester discrète, comme toutes les précédentes. Il ne peut pas se permettre d'être vue en compagnie de cette femme. Surtout pas dans ces conditions. Pour ses retrouvailles nocturnes, perdues dans une ruelle sordide. Il appréhende ce jour où sa corruption éclatera au grand jour. Ce jour, lui parait bien loin. Pour l'heure, il se sent protégé, tant qu'il arrive à couvrir ses arrières, c'est le principal. Il sait qu'il peut compter sur celle qui dirige d'une main de maître ce royaume poudré. Adem pour une fois, il est légèrement en retard, il presse pas pour autant le pas. Non, il prend le temps de s'adonner à son addiction pour la nicotine. Il sait que Rosa l'attendra, c'est elle qui a besoin de lui, pas l'inverse. Cigarette entre les lippes, il s'avance dans cette ruelle aux odeurs nauséabondes. À cette heure tardive, personne ne prendra le risque de s'y aventurer. Quand il s'avance, elle est là, plantée dans la pénombre. Ça l'amuse quelque peu de la voir si droite. Son mégot finit par rejoindre les autres déchets qui jonchent le sol de cette artère.

En guise de salutations, il se permet de la dévisager, Rosa avait des avantages non-négligeables. La raison pour laquelle il voulait bien l'aider à faire tomber le chef de la fratrie McGrath. Il ne relève pas son accueil, il se contente de lui balancer l'info pour laquelle ils se sont retrouvés ce soir. À savoir la descente de ses collègues demain afin de fouiller le QG du clan Suria en quête de drogue. Sûr de coincer enfin Rosa pour son trafic. Seulement, grâce à son intervention, elle allait encore une fois passer entre les mailles du filet. Encore une fois, ils ne trouveraient rien. Il redoute le jour où on lui donnera de fausses informations afin de tester sa loyauté. Faisant ainsi tomber son masque, révélant au grand jour son visage de ripou. Simple hochement de sa tête de sa part quand elle s'avance, liasse de billets à la main. « Merci à toi. » Adem la laisse glisser l'oseille dans la poche intérieure de sa veste.

Un sourire se dessine sur ses lippes à son tour. Son regard posé sur cette femme qui était d'être une fleur fragile et délicate. « Et toi tu as besoin de quelque chose? » Il n'est pas pressé de voir Rosa retourner vaquer à ses occupations, tout comme il n'a pas envie de réintégrer sa maison sur mariners boulevard tout de suite. La Colombienne avait peut-être quelques preuves ou soupçons a dissimiler pour que les regards se tournent vers Cahal. Il n'a jamais cherché à comprendre pourquoi, le simple fait de savoir que ce dernier était pourri jusqu'à la moelle lui suffisait amplement. Il va de soit que l'élimination d'un clan adversaire était suffisante en soit pour vouloir le faire tomber de son trône. Il suppose cependant la connaître assez pour savoir qu'une idée doit être en place dans son esprit à ce sujet. Qu'elle doit avoir d'autres plans en tête que la simple chute du corbeau pour le clan Mcgrath.

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La semaine dernière, alors qu'il était complètement dans la lune, Adem avait percuté la voiture d'une jeune femme qui patientait au feu rouge.La semaine dernière, alors qu'il était complètement dans la lune, Adem avait percuté la voiture d'une jeune femme qui patientait au feu rouge. Évidemment, sa voiture devrait faire un petit séjour au garage, tout comme celle de la demoiselle. Le flic avait su tirer du bon dans cette situation. Cette inconnue étant plutôt charmante, il avait sauté sur une possible occasion pour la revoir. Il avait même forcé le destin, puisque lorsque ce fut à son tour de rempli le constat, il s'était contenté d'y noter son nom et son numéro de téléphone. Laissant le reste complètement vide. Nul doute qu'en découvrant la supercherie elle avait du sauter au plafond. Il s'en était vite rendu compte quand elle avait composé son numéro pour l'incendier pour cette mauvaise plaisanterie. Pour autant, il s'était pas démonté. Ne laissant à Ava qu'un seul choix pour avoir le restant des informations. Un café. Il n'en démordait pas, et après avoir épilogué avec elle pendant plusieurs longues minutes elle avait fini par accepter. N'ayant sans doute aucune envie de devoir payer sans pouvoir se faire rembourser les frais par son assurance. Après tout, un simplement froissement peut devenir un problème beaucoup plus grave.

Il était légèrement en retard, et arrivant devant le café. Son regard se posa rapidement sur la terrasse, et plus particulièrement sur une table où était installée Ava. Cette dernière se faisait déjà apporter son café. Avant de s'installer à sa table, il commanda un cappuccino à la serveuse qui déposait la tasse devant son interlocutrice. « Navré, j'ai été retenu au boulot, j'espère que tu n'attends pas depuis trop longtemps. » Il se permet le tutoiement, déposant ses bras sur le marbre, alors qu'elle quitte des yeux son portable. « Tu vas bien? Pas d'autre accident en vue? » Lors de leur rencontre, elle semblait avoir une assez mauvaise journée. Et puis il se permet de la taquiner, faisait par la même occasion référence à leur rencontre. « J'pensais pas que tu aurais attendu si longtemps avant de remarquer l'absence d'informations. » Il appuie ses propos d'un léger hochement d'épaule, remerciement la serveuse lorsque cette dernière revient avec sa boisson chaude.

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Cette rencontre était tout de même loin d'être anodine. Il ne s'était pas attendu à tomber sur Candice en pleine journée, au hasard dans la rue. Et encore moins devant une école primaire. Ce n'est pas la première fois qu'il vient chercher Louis, mais en revanche, il n'avait jamais eu l'occasion de poser les yeux sur elle. Candice, elle a ce charme indéniable. Celui qui pousse Adem a sens cesse faire appel à elle. Il l'apprécie, le flic sait qu'elle est bien plus qu'une simple silhouette. Sans doute, le flic aimerait-il qu'elle se livre plus, qu'elle se confie. Néanmoins, lorsqu'ils se retrouvaient seuls tous les deux, ils ne se perdaient pas vraiment dans de longues conversations. Il n'était pas dupe. Le flic avait conscience que tout comme lui, elle gardait une partie de sa vie sous licence. Jouait double jeu. Seulement sa bulle venait tout juste d'éclater. La laissant troublée par ses retrouvailles hasardeuses. Il préfère prendre cette coïncidence du bon côté. À la rigolade. Même si ce n'était pas le cas de son interlocutrice.

Sa première question le surprend. Il n'y avait qu'une seule raison pour qu'il puisse se trouver devant une école. Les autres possibilités n'étaient pas des plus réjouissantes. Il s'explique, parle de son neveu. Ne pas avoir d'enfant lorsqu'on s'apprête à passer le cap de la quarantaine, c'est pour certain un drame. Pas pour le flic. Il se suffit à aider sa sœur et son neveu. Il est surpris d'apprendre qu'elle vient chercher la chair de sa chair. Et cela se dessine d'avantage sur ses traits lorsqu'elle lui fait part de son deuxième job. De savoir qu'elle se démenait pour cette petite, s'oubliant par la même occasion. « Et tu trouves le temps de te reposer un peu dans tes journées interminables? » Il ne se veut pas vexant, au contraire. Et au fond, ça l'épate de voir ce qu'elle est prête à faire pour de l'argent. Un peu de beurre dans les épinards. Un léger sourire se glisse sur ses lippes quand elle s'excuse, et qu'une moue se dessine sur son joli minois. « Y a pas de mal. J'peux comprendre que c'est pas l'endroit le plus adéquat. » Candice devait sûrement faire très attention, c'était normal, elle devait agir de la sorte pour se protéger, protéger sa fille. Elle ne devait pas avoir l'habitude de se retrouver acculer de la sorte, et ses autres clients dans la même situation, aurait sans doute tourné les talons, attendu plus à l'écart de peur de croiser son regard. « Sept ans et ta fille? » Il se pose des questions sur une quelconque amitié entre les deux enfants. Adem se demande s'il aurait été amené à tomber sur Candice en allant chercher Louis chez une de ses caramades de classe.

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Il ne comprend pas les raisons qui pousse cette jeune femme à se détruire. Qu'elle reste persuadé de n'être qu'un vulgaire déchet. Il est sûr qu'elle est bien plus que ça. Qu'il y a plus derrière cette facette derrière elle se cache. Adem comprend son envie de se protéger, lui aussi, depuis qu'il a plongé tête la première du mauvais côté, met tout en œuvre pour garder son secret. Il la provoque, parce qu'il sait qu'elle rentrera dans son jeu. Mais surtout, il n'a aucune envie de la laisser seule. Dans son état, elle était une proie fragile. Certes, il prenait plaisir à profiter de ses charmantes courbes, mais il n'avait pas envie qu'elle rencontre une personne réellement mal intentionnée. Il ne veut pas qu'il arrive quelque chose. Elle aussi semble apprécier le faire tourner en bourrique. Il apprécie la regarder alors qu'elle déambule dans la rue, et ça bien qu'en ayant du mal a aligner un pied devant l'autre. La preuve en est, elle manque de heurter un mur de plein fouet. Rencontre que son joli minois n'aurait sans l'ombre d'un doute pas apprécié. « Y a pas que ça qui m'intéresse tu sais. » Il comprend son interrogation, pour autant, il est sincère. Certes, il appréciait pouvoir profiter de son corps, mais il avait conscience qu'Arielle était bien plus qu'un simple corps.

Il est surpris quand il la voit prendre la poudre d'escampette. La voir tenter de s'enfuir. Il ne peut s'empêcher de la suivre, de s'assurer qu'elle ne finira pas face contre terre. Et alors qu'elle s'entortille les jambes, il la rattrape, évitant ainsi qu'elle ne tombe. « Il m'en faudrait plus pour ça. » Ce n'était pas une vulgaire chute qui allait lui donner envie de s'éloigner de la jeune femme. Il appréciait aussi son tempérament de feu. Il affectionne la voir dans des positions indélicates. « Marché conclu. » Il ne réfléchit pas longtemps, il aime ça, être en tête-à-tête avec elle. C'était devenu son objectif de la soirée lorsqu'il avait entendu le son de sa voix. Il finit à contre-cœur par lâcher la jeune femme. Mettant fin à cette proximité, à ce rapprochement que son dérapage avait crée. Ses prunelles dans les siennes. « J'suis pas garé très loin. » Alors qu'ils rebroussent chemin, le flic garde un œil sur la demoiselle, par peur de la voir s'écrouler. Ou même de la voir changer d'avis et s'enfuir une seconde fois. Il ne veut pas que le temps passé en sa compagnie s'interrompe. Ayant sans doute besoin de celle qui lui rappelle ce qu'il est devenu, qui l'empêche de se cacher derrière un masque. « Je t'en pris. » Devant son bien, il ouvre la portière côté passager, laissant Arielle s'installer avant de refermer la porte derrière elle. S'installant ensuite derrière son volant, prenant la route en direction de sa maison située a plusieurs rues d'ici dans mariners blvd.

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Adem, il avait réussi à convaincre Ava de venir prendre un café avec lui, il faut dire qu'il ne lui avait pas vraiment laissé le choix. Sans ça, elle n'aurait pas la suite de ses informations pour le constat qu'il avait volontaire omis de remplir plusieurs jours auparavant. C'est en revanche en retard qu'il arrivait sur les lieux du rendez-vous. Ava était déjà installée. Recevant déjà sa commande. Tout en s'installant, il commence par s'excuser. Lui donnant la raison de son retard. Son travail. Il avait dû rester sur place pour terminer un peu de paperasse. Ne se donnant même pas la peine de lui demander si elle l'autorisait à la tutoyer. C'est une chose qu'il se permettait tout seul. Après avoir commandé sa boisson, il se permet une plaisanterie. Rappelant par la même occasion les raisons de leur rencontre.

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Adem, il avait prévu de passer la soirée avec des amis. Il n'avait plus vraiment à se soucier de l'heure pour regagner sa maison. Sa soeur avait choisi de se prendre un petit appartement avec son fils. Ne souhaitant plus être un poids pour lui, et ça malgré les protestations du quarantenaire. Il était ravi d'avoir pu être là pour elle, dans la soutenir dans cette épreuve. Conscient que cela ne devait pas être simple pour elle de se reconstruire avec le petit après avoir quitté son mari. Et surtout de lancer une procédure de divorce, et ça même si pour le moment il ne semblait pas résigné a signer ce petit bout de papier. Il n'avait eu aucun remord à prendre le premier avion pour aller lui mettre son poing dans la tronche quand il avait appris qu'il levait la main sur celle qui comptait le plus pour lui. Il n'hésitera pas une seule seconde à retourner le voir pour l'obliger a signer les papiers et qu'il laisse enfin sa soeur tranquille.

Seulement une part de lui est satisfait de la savoir dans un logement à elle. Adem n'aurait plus a se soucier de ses actes, faire attention à chacune de ses actions. N'ayant plus peur de voir son secret éclater au grand jour. Qu'il ne puisse plus se cacher derrière cette façade d'homme de loi irréprochable. Pour la simple et bonne raison qu'il ne l'était pas. Qu'il ne l'était plus. Ce chemin lui semble sans fin. Plus il enfonce dans cette corruption, plus il sait que le retour dans le droit chemin sera difficile, voir impossible. Il n'aime pas l'image que lui renvoi son miroir, et pourtant, il continue de s'enfoncer un peu plus chaque jour. C'est lorsqu'il reçoit un message en fin de soirée qu'il quitte ses amis. On a besoin de lui. De ses talents pour être couvert en échange de quelques beaux billets.

Son devoir accompli, il s'apprête à repartir, rejoindre la fête qui devait encore battre son plein. Il n'avait pas envie de rentrer chez lui, pas tout de suite du moins. Il espère bien encore boire quelques verres. Pourquoi pas racheter une bouteille avec l'argent sale se trouvant dans la poche de sa veste. Ses plans changent quand Adem bifurque dans une rue. Tombant nez à nez avec une femme et un homme se battant en pleine rue. Il est plutôt par cette demoiselle qui semble bien décidé a en découdre avec son interlocuteur. Notamment avec une sacrée droite. L'effet de surprise passé, il s'empresse de les rejoindre. Le flic s'interpose alors, se prenant dans l'épaule le coup-de-poing qui était destinée a la demoiselle, désormais affalé sur le sol. Il n'écoute que ses impulsions, et son poing finit par rencontre le nez de cet inconnu. « Dégage et vite. » Son ton est sec, ce dernier en apercevant sa plaque ne demande pas son reste et quitte les lieux en courant.

Adem peut alors reporter son attention sur cette femme qui n'avait pas bougé d'un pouce. Qui était toujours affalé sur le sol. Il se saisit alors de sa main, l'aidant ainsi à se remettre debout. « Tout vas bien? Vous avez eu de la chance une seconde plus tard et vous auriez terminé le visage en sang. » Il sait pas ce qu'il s'était passé entre eux deux. Mais en vu du regard de l'autre, il était résigné à lui faire mordre la poussière. Il ne se serait alors certainement pas arrêté avec ce vulgaire coup de poing. Que ce soit dû aux coups déjà échangé, mais aussi aux effets de l'alcool, elle semblait plutôt amochée. Il en était à douter qu'elle se souvienne de son prénom. « Vous vivez loin d'ici? » Il a pas envie de la laisser seule, pas dans cet état, alors qu'elle tenait à peine debout. L'énergumène parti pourrait peut-être bien surveiller la scène attendant le moment propice pour reprendre les choses là où Adem les avait interrompues.

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Adem il est pas dupe, il sait depuis qu'il a commencé à faire appel ses services qu'il peut tomber sur elle. Après tout la ville est petite. Mais s'il y a bien un endroit sur lequel il n'aurait jamais pensé la croiser, c'était bien ici. Devant l'école de son neveu. Oh, bien sûr, il n'était pas souvent fourré ici. Il ne venait que pour dépanner sa sœur, si elle se retrouvait dans l'incapacité de le récupérer. Le flic se doute qu'il ne connaît pas toute sa vie, la preuve en est, il n'avait eu aucune information sur sa maternité. Il comprend Candice, c'était pas le genre de chose dont elle avait forcément envie de parler avec clients. Pas sûr qu'elle prenne même le temps de discuter tout court. C'est comme son identité, il sait qu'elle est fausse. Pas besoin de vérifier. Elle n'était pas la première à agir de la sorte. Et elle ne serait pas la dernière à vouloir préserver son identité, sa vie privée.

En revanche, il est surpris de la voir enquiller les heures que ce soit en journée avec son travail dans ce dinner la journée, avant de changer d'identité la nuit tombée, sans oublier son rôle de mère à pleins temps. Pour ne pas penser à elle une seconde, le père de la petite avait dû foutre le camp. Un rire s'échappe de ses lèvres quand elle se compare à Wonder Woman. « Tu as bien gardé ton secret. » Il continu sur le ton de la plaisanterie, avant de reprendre son sérieux en même temps qu'elle. Évidemment ça lui parait logique qu'elle a des problèmes à joindre les deux bouts, sans ça, elle ne se tuerait pas à la tâche. « Ça me parait logique. » Il ne veut pas sous-entendre que c'est inscrit sur son visage, la façon dont ils se sont rencontrés parle d'elle-même. Le malaise de la situation est présent, se lie sur le visage de son interlocutrice.

Tous les deux présent devant l'école, le sujet fini par dévier sur les enfants, sa petite fille, et son neveu. Informant la jeune femme de l'âge de ce dernier. Un rire plutôt nerveux s'échappe de ses lèvres lorsqu'il apprend que les deux petits ont le même âge. Et que par conséquent, il se peut qu'ils soient tous les deux dans la même classe. « Il s'appelle Logan. Et je crois bien que oui il a une amie qui s'appelle Wendy. » Il secoue la tête de gauche à droite, n'en revenant pas. Il sait que sa soeur a déjà fait un goûter à la maison avec des ami(e)s de Logan, mais il ne se souvenait pas des prénoms. Elle s'arrangeait toujours pour faire ça lorsqu'il était pris par son travail. Mais il a cependant du mal à réaliser que les enfants se connaissent très certainement. Qu'ils sont probablement amis. Et que par conséquent, ils auraient été amenés à se voir d'une façon ou d'une autre, hors de leurs rendez-vous nocturnes. « J'vais pas te mentir je préfère te voir là qu'avec ma frangine dans les parages. » Il mentait sur une bonne partie de sa vie à sa soeur, elle avait beau être tout pour lui. Il n'avait aucune envie qu'elle connaisse certaines de ses activités. Il n'avait pas envie de voir la peine et la déception dans son regard, il n'était pas sûr de pouvoir y faire face. De le supporter.

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