RP ISEULT

Huit mois. Huit long mois que j'étais veuve. Que l'homme que j'aimais plus que tout au monde m'avais laissé. Et je n'arrivais toujours pas a l'accepté. Je n'arrive toujours pas a vivre sans lui. J'avais du mal a m'imaginer un quelconque futur sans lui. Et comme après le décès de mon père je me sentais partir a la dérive. Je ne savais pas comment je pourrais remonter la pente. Ni même si j'en avais envie de toute façon. Prendre la vie au jour le jour. Voilà mon nouveau credo. Profiter sans penser au lendemain, ne plus se soucier des répercutions de ses actes. Survivre. Sortie la veille j'avais dormis une bonne partie de la journée. Ma mère me rabâchait tous les jours de passer ce stupide concours. « Felix voudrait que tu reconstruises ta vie. » Bien sûr c'était a elle a parler. Je savais bien comment elle avait finis quand mon père nous avais quitté. Elle était bien loin du modèle a suivre. Tout comme moi elle avait perdu son ame-soeur comment se reconstruire après ça? Une fois debout malgré tout, et après une très longue douche bien chaude j'avais finis par quitter mon appartement. Je n'avais pas vraiment prêter a mon apparence. Attrapant un jean et un pull rapidement, ne me maquillant même pas. Enfilant une veste par dessus, et une paire de botte j'avais prévu de me balader. Je n'avais pas besoin de faire attention a mon apparence, je n'avais besoin de plaire a personne. Marchant dans le parc depuis une dizaine de minutes maintenant, je ne souhaitais qu'une chose, retourner m'enfermer chez moi. Seulement je me fis rapidement bousculé, et je fus vraiment surprise de la personne en question. C'était lui. Lui qui avait prononcé le décès. Lui qui avait bousculé ma vie du tout au tout. Qui m'avais fait quitté les préparatifs du mariage pour ceux de l'enterrement de mon fiancé. Le plus dur avait sûrement était d'annuler la cérémonie, de prévenir tout le monde. « Oui oui ne vous en fait pas. » terminais-je alors par dire malgré tout. Dans le fond c'était faux. Tellement faux. Rien n'allait, mais mentir semblait m'être devenu plus simple au fil des mois. Mentir évitait aux autres de s'apitoyer sur mon misérable sort.

Je ne pouvais pas le blâmer, ni même le haïr pour ce qu'il avait fait. Après tout même si une part de moi lui en voudrais probablement toujours pour avoir prononcé ses mots, il n'avait malheureusement fait que son métier. Aussi douloureux soit-il. Et on avait beau me faire croire que le mal diminuer avec le temps, que l'on finissait par accepter la situation. Mais c'était loin d'être le cas. Apr_s ses huit mois a tenter de vivre avec ça faisait toujours aussi mal. Et je doutais que ça aille en s'arrangeant. Il me manquait tellement. Tout me le rappelait. Et me retrouver face au médecin qui me l'avait annoncé je ne pouvais qu'y penser. Me rappeler cette terrible nuit qui avait fait basculer ma vie. J'avais tout de même espoir que cela change un jour. Que comme ma mère, je pourrais réussir a passer outre, a me reconstruire comme il l'aurait sûrement voulu. Quand il me le proposa de le tutoyer puisque nous étions sûrement tous les deux dans la même tranche d'âge, je me contentais donc de hocher la tête doucement. En l'entendant me proposer d'aller prendre un café en sa compagnie, ainsi qu'avec sa fille. Je sentis mon coeur se serrer une nouvelle fois. Cette petite, sans le vouloir me m'étais face a mon destin, je n'aurais jamais d'enfant. Du moins pas pour l'instant. Et pour être je ne souhaitais pas penser a fonder une famille avec quelqu'un d'autre, je n'en voyais pas l'intérêt et surtout je n'en avais pas envie. Vivre au jour le jour était mon nouveau credo. J'étais bien placé pour savoir que la vie était courte, et qu'il fallait donc en profiter le plus possible. « Oui pourquoi pas, ça pourrait être sympa. » finis-je alors par dire avant d'afficher un léger sourire. À la suite de mon accord, nous étions donc parti tous les trois vers le café. Nous installant a une table. Il va de soit que cette situation pouvait être étrange, je n'avais jamais pensé prendre un café avec lui, je ne pensais pas le revoir tout court. Mais nous vivions tous les deux dans la même ville, alors forcément c'était une situation qui été amené a arriver. Après nous avoir laissé regarder la carte quelques minutes, pour finalement prendre nos commandes. « Un café crème pour moi s'il vous plait. » dis-je alors doucement.

Bien sûr, ça n'aurait été que mentir que je ne l'avais pas détesté, ne serait-ce qu'un peu au moins. Et surtout le jour je l'avais rencontré. De bien fâcheuse circonstances, puisque j'étais sûre que nous aurions pu bien nous entendre tous les deux. Dans le fond il avait l'air d'être quelqu'un de bien, et surtout quelqu'un de gentil. Et je n'avais pas pu le blâmer très longtemps pour avoir juste fait ce que son travail lui demander. Puisque lui n'avais fait que confirmer les choses, il n'était pas celui qui lui avais ôté la vie. Personne n'était coupable d'ailleurs. Je connaissais les risques en acceptant de l'épouser, je savais que certaines de ses interventions pouvaient être risqué, je ne pensais juste pas le perdre si tôt. Et d'ailleurs bien que ne le connaissant j'avais accepté son invitation a prendre un café, un peu de caféine ne me ferait pas de mal au contraire. Il avait sûrement envie de s'assurer que ça allait bien, que ça c'était passé. Et c'est donc avec sa petite que nous nous étions rendu dans le café un peu plus loin du parc. Le trajet s'était fait en silence, il faut dire que je ne savais pas vraiment quoi lui dire, et il semblait en être de même pour lui. D'ailleurs sa fille semblait s'être rendu compte que nous n'étions pas vraiment à l'aise avec son père puisqu'elle se tenait dur comme fer a ce dernier. Je ne pouvais qu'afficher un léger sourire en les voyants tout les deux, dans le fond c'était a la fois touchant et mignon ce genre d'image. Voir a quel point un enfant est attaché a son père. Installé a la terrasse du café, nous avions très vite pris nôtre commande. Le serveur parti, j'appréhendais qu'un silence s'installe de nouveau entre nous, mais Peter se risqua a me demander comment j'allais, souhaitant avoir de mes nouvelles. « Oh ça va, je dois apprendre a m'y faire. J'ai finis par me faire a l'idée qu'il ne reviendra pas, je crois que c'est déjà un bon point. Il faut que je me force a aller de l'avant, c'est ce qu'il voudrait. Et pour toi, le travail se passe bien? Ta fille est très jolie. » dis-je alors doucement, terminant ma phrase en affichant un léger sourire.

Ne rien faire de ses journées pouvaient devenir vite lassant, d'autant plus quand vôtre propre mère, vous rappelle au combien vous ne pouvez pas vous permettre de vivre de la sorte. Pourtant elle mieux que quiconque devrait comprendre et se mettre a ma place. Au fond je savais qu'elle avait raison, et que je devais passer ce fichu concours, il fallait bien que je continu de vivre ma vie. Et je n'avais pas terminé ma licence pour ne rien faire au final, d'autant plus que je souhaitais toujours pouvoir devenir hôtesse de l'air un jour. Voyager, voir du pays, voilà ce dont j'avais besoin. En tout cas ce n'était pas encore pour aujourd'hui. J'avais décidé de faire un petit tour en ville, me baladant dans les rues de Dallas sans vraiment avoir de but précis. M'arrêtant devant le starbuck, je me décidais a rentrer dans le café. Autant dire que j'étais une adepte de la caféine. J'en buvais probablement un peu trop, mais c'était une très mauvaise habitude que j'avais pris assez jeune, et autant dire que j'étais loin de pouvoir m'en passer. Dans un sens il valait mieux que je sois accro au café qu'à autre chose. Ma commande passait, je rangeais mon porte-feuille dans mon sac à main pendant que mon café était encore posé sur le comptoir. Après ça je reprenais mon café, remerciant le vendeur avant de tourner les talons. Seulement alors que j'étais sur le point de m'avancer vers la sortie je fus plutôt surprise de la personne me faisant maintenant face. « Lexie ! » en tardais-je d'ailleurs pas a prononcer. Toutes les deux nous ne nous étions pas vu depuis un moment, la dernière fois remonté a l'université. La où d'ailleurs nous avions vécu une petite histoire. Pour être honnête je n'avais jamais pensé la recroiser un jour, passant nerveusement ma main libre sur ma nuque, je ne savais pas trop quoi lui dire, tout de même assez gêné par la situation. Je repris seulement mes esprits, lorsque la personne devant elle, me râla dessus puisque je semblais la gêné étant encore a moitié présente devant le comptoir. Me comptant de me décaler légèrement, histoire que la personne puisse commander, je restais toujours a la même place, partagé entre l'envie de partir, et entre celle de rester ici.