RP FLOYD

L'automne s'était installé peu à peu à Seattle, le temps était devenu un peu plus frais. J'avais encore quelques jours a passer chez moi avant de rejoindre l'hôpital pour enfin reprendre mon travail. Et je dois dire que j'avais extrêmement hâte d'y retourner ! Aujourd'hui, le temps était agréable, le soleil était au rendez-vous bien qu'il ne fasse pas très chaud. Dans l'après-midi après avoir mangé, et trainé un peu dans mon appartement je me décidais d'aller faire un petit tour. Je décidais donc de rejoindre le Seattle Waterfront, c'était l'endroit idéal afin de se promener. Une fois l'endroit rejoint, j'avais commencé à marcher tranquillement, sur ma route je croisais quelques familles, il faut dire que le cadre était idéal et surtout très calme. Et se balader au bord de mer, ne faisait que rajouter du plus. En chemin je décidais finalement de me poser un instant afin d'admirer la vue.

Complement plongé dans mes pensées, je ne tardais pas a reconnaître le jeune homme qui avait apparement eu lui aussi l'envie de se balader. « Max. » finis-je alors par dire afin de l'interpeller lorsqu'il fut à ma hauteur. Je dois dire que notre rencontre avait plutôt été atypique. Maxym s'était occupé de ma mère lorsque cette dernière été décédé. En plus d'avoir discuté un moment au sujet des funérailles, nous avions tous les deux eu l'occasion de nous recroiser. Que ce soit en ville, ou a l'hôpital, ce qui nous avait amené a aborder des sujets de conversation un peu plus personnel, et nous avions finis tous les deux par devenir de très bon amis. « Comment tu vas? » repris-je ensuite lorsque ce dernier était venu me rejoindre. Je dois dire que je n'avais pas eu l'occasion de le voir depuis un petit moment, probablement lié au fait que je n'avais pas pu rejoindre mon lieu de travail.

Nous étions toujours entrain de discuter avec la jeune femme que je venais tout juste de rencontrer. Nous avions même finit par passer une sorte de pacte tous les deux, nous racontant tour à tour nos problèmes respectifs. Finalement après avoir une gorgée de son verre, la jeune femme avait repris la parole. « Ok alors marcher conclut. À toi l'honneur ? Ou tu préfères que je commence ? » Je réfléchissais un instant, avant de reprendre quelques gorgées de mon verre. « Pour être honnête je crois que la fusillade est le seul problème, il faut dire que je passe habituellement ton mon temps au boulot. » dis-je donc doucement, il faut dire que mise à part ces dernières semaines je n'avais clairement pas de temps pour penser à ma vie privée. Ou du moins je préférais porter mon attention sur mes patients, voulant faire en sorte de les aider. Ma mère me l'avait souvent reproché avant de mourir, mais tout comme moi, elle devait sûrement savoir que tout cela était lié son éducation, elle avait toujours pris soin de me faire comprendre que lorsqu'on le pouvait, il ne fallait pas hésité à aider les autres. « Je pense donc que c'est ton tour. » concluais-je donc avant de finir mon verre, pour finalement faire un signe au barman de m'en servir un nouveau une fois mon verre reposé sur le comptoir. Puis je me tournais légèrement en direction de la jeune femme, attendant que cette dernière se mette a parler. Même si malgré tout, elle me semblait assez jeune pour avoir bien trop de soucis.

Il y a quelques jours je m'étais rendu dans le bureau du chef Torres. Après une longue conversation avec cette dernière, elle m'avait enfin annoncé la nouvelle que j'attendais avec impatience. Je pouvais enfin reprendre mon poste. Finis le congé pour convalescent après plusieurs semaines cloitrées chez moi a tourner en rond. Bien sûr juste avant que je ne quitte son bureau, elle n'avait pas mis longtemps avant de me rappeler qu'il fallait que je reprenne le travail doucement. Même soi de ce fait j'allais devoir prendre sur moi, et lâché un peu le pied, j'étais déjà ravi de pouvoir retourner travailler.

Aujourd'hui pour ma reprise je commençais a travailler dans la matinée. C'est donc une fois prêt que je m'étais rendu à l'hôpital. Sur place, je passais donc par les vestiaires, afin de me changer, et surtout d'enfiler ma blouse. Je dois dire que l'enfiler m'avais fait un bien fou, certes j'avais vu des choses loin d'être agréable dans l'enceinte de cet hôpital mais c'était là où je me sentais le mieux, et même après mettre fait tirer dessus, je considérais toujours les lieux comme mon vrai chez moi. Une fois prêt et après avoir salué quelques uns de mes collègues dans le hall, j'avais ensuite rejoins mon service. C'es une fois arrivée au troisième étage que les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes une nouvelle fois. En arrivant en cardio je remarquais rapidement une jeune femme patientant dans le couloir. En vue de son allure il n'y avait pas de doute il s'agissait d'une interne. « Vous attendez quelqu'un? » demandais-je à la jeune femme, alors que j'étais entrain de me rapprocher. Cette dernière se retournant une fois ma phrase terminée, je dois dire que je fus plus que surpris en découvrant son visage, qui ne m'était pas inconnu. « Jo? » dis-je alors un peu surpris. Il faut dire que je ne m'étais pas réellement attendu à la croiser ici.

texte.

Il y a quelques jours j'avais été discuté avec le chef Walker, ce dernier avait voulu s'assurer que j'avais complètement récupérer, et que j'étais réellement a reprendre mon poste, que ce soit physiquement et mentalement aussi. Ce dernier rassurer il avait fini par m'annoncer ce que j'attendais le plus. Je pouvais reprendre le travail, si je lui promettais tout de même de commencer doucement. Ce jour là, j'avais quitté l'hôpital ravi. J'avais certes encore une semaine où j'allais devoir tourner en rond chez moi, mais au moins j'étais sûr que ça passerait vite.

Aujourd'hui, il ne me restait plus que deux jours d'attentes, et par conséquent n'étant pas débordé j'avais décidé d'aller rendre visite a ma meilleure amie. J'avais pris soin de lui téléphoner avant et je savais qu'elle était chez elle, de repos pour la journée. C'est donc en début d'après-midi que je m'étais rendu chez Johanne. Une fois garé devant la maison de mon amie, j'avais quitté ma voiture, cette dernière verrouillé je m'étais arrêté devant sa porte d'entrée pour sonner. Je n'avais pas mis très longtemps a attendre pour que mon amie m'ouvre. « Salut ma belle, comment tu vas? » dis-je alors avant d'afficher un grand sourire, puis de prendre ensuite la jeune femme dans mes bras.

Après un long mois de convalescence j'avais enfin repris ma place de chirurgien au sein de l'hôpital, et je dois dire que je ne m'étais jamais senti aussi bien, ici j'étais chez moi. Et puis pour honnête passer mes journées a tourner en rond était loin de me faire plaisir. D'autant plus que j'avais eu un peu de mal a laisser mes patients, il faut dire que mon métier prenait une grande place dans ma vie, et mes patients étaient toujours ma priorité. Bien évidement j'avais promis au chef de reprendre en douceur, de ne pas trop forcer. J'avais beau être complètement remis je pouvais comprendre sa peur de voir ma blessure s'ouvrit, même si d'après mes collègues cette dernière avait très bien cicatrisé. Aujourd'hui j'étais arrivé en avance, après avoir enfilé ma blouse blanche, qui m'avais tant manqué, j'avais rejoint le service de trauma afin d'aller saluer ma meilleure amie, je lui avais promis que je passerais la voir le jour de ma reprise. Nous avions discuté un moment, finalement je laissais Johanne reprendre son travail pour aller gagner mon service. Les portes de l'ascenseur s'ouvrant au troisième étage, après avoir salué la secrétaire, j'avais saisi directement la tablette d'une patiente. Il s'agissait d'une jeune femme qui était en attente de greffe depuis un moment maintenant, et je voulais m'assurer que durant mon absence son état n'avait pas empiré. Les yeux rivés sur la tablette je n'avais pas prêté attention a ce qui se passait autour de moi. « Docteur Prestwich.... » A l'entente de mon nom, je relevais le regard un instant en direction de la jeune femme qui venait de le prononcer. Je fronçais les sourcils un instant.  « Qui aurait cru que tu finirais docteur. » Je n'avais plus de doute, j'avais bel et bien finit par la reconnaître. « Eliza. » finis-je alors par dire un peu surpris de la voir ici, il faut dire que je ne l'avais pas revu depuis le lycée. « Qu'est-ce que tu fais ici? » repris-je alors, je n'avais pas été mis au courant sur le fait qu'un nouveau membre du personnel avait débarqué en mon absence. « Tu bosses en cardio? » terminais-je voyant la secrétaire lui tendre une liste imprimée. Fronçant une nouvelle fois les sourcils, mon regard posait sur elle, tout en attendant sa réponse, et ainsi savoir pourquoi elle était ici à Seattle.

Le début de semaine avait plutôt bien commencé, j'avais enfin pu reprendre le travail, et je dois dire que ça faisait un bien fou. Mais je dois dire qu'en retournant à l'hôpital j'avais eu mon lot de surprise. Tout d'abord, j'avais de nouveau croiser Svea, si je ne m'étais pas attendu a la croiser chez ma meilleure amie, je m'étais encore moins attendu a l'avoir comme résidente dans mon service. Mais ce n'était pas la seule surprise. En effet j'avais appris que le chef avait engagé une jeune femme qui avait pour but de remettre de l'ordre dans notre service pédagogique. Jeune femme qui en plus s'avère d'être une jeune femme avec qui j'étais sorti lorsque nous étions au lycée. Et on ne peut pas vraiment dire que la séparation s'était bien déroulée.

Mais en plus de ça, j'avais appris une surprise qui m'avais beaucoup moins fait plaisir. Maxym, il s'agissait d'un bon ami à moi. Certes, ce n'était pas son premier séjour au service d'oncologie, mais à chaque fois je m'inquiétais pour lui. Notre rencontre n'avait pas été réellement banal, mais au fil du temps nous étions devenu proche tous les deux, et je comptais parmi mes amis proches. Ayant donc un peu de temps devant moi aujourd'hui, je décidais de rejoindre le service d'oncologie qui se situé au même étage que mon service. Une fois devant la porte de sa chambre, je frappais espérant que ce dernier n'était pas entrain de dormir. « C'est ouvert. » Une fois l'accord de mon ami obtenu, j'avais passé le pas de la porte, m'approchant de son lit, je dois dire qu'il n'avait pas l'air au mieux de sa forme aujourd'hui. « Hé, Floyd! Comment tu vas? » Je m'installais alors dans le fauteuil situé à côté de son lit. « Ca va bien, et toi? Tu as l'air d'avoir une petite mine aujourd'hui. » dis-je alors doucement, tout en affichant un sourire. J'étais content de le voir, durant ma convalescence, bien qu'ayant du temps libre, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de voir mon ami. J'espérais que sa présence ici n'était pas trop grave, qu'il s'agissait seulement d'un examen de routine comme à chaque fois.

Aujourd'hui il s'agissait de mon deuxième jour depuis ma reprise à la suite de la fusillade qui avait eu lieu il y a un mois au sein de même de cet hôpital. J'avais beau mettre fait tirer dessus, je faisais tout de même parti de ceux qui avait eu la chance de s'en sortir. Rester sur la touche pendant un mois n'avait pas vraiment été facile, j'accordais une grande importance à mon métier, et d'ailleurs bien souvent je le faisais passer avant ma vie privée. Tourner en rond et rester tranquillement chez moi à ne rien faire ne faisait clairement pas parti de mes habitudes, bien au contraire.

En revenant hier, j'avais eu la surprise de découvrir que durant mon absence certaines choses avaient changé. Mais je dois dire que j'avais été encore plus surpris de me retrouver face à Eliza hier. Je ne m'étais pas réellement attendu a la revoir depuis qu'elle avait quitté la ville peu de temps après notre rupture au lycée. M'apprenant par la même occasion qu'elle était ici pour mettre 'un coup de pied dans la fourmilière.' Et ainsi remanier le service pédagogique de cet hôpital. J'avais eu un peu de mal a comprendre pourquoi le chef ne m'en avait pas fait part lorsque nous avions eu rendez-vous quelques jours avant ma reprise afin de vérifier et s'assurer que j'étais en plus d'être prêt physiquement, que c'était également le cas mentalement. Il avait sans doute eu envie de s'assurer que je n'allais pas complètement paniqué en revenant ici, alors qu'il s'agit de l'endroit même où j'ai failli perdre la vie. Mais malgré tout cet hôpital restait l'endroit où je me sentais le plus chez moi.

J'avais beau avoir promis au chef que je commencerais doucement, comme hier, j'étais arrivé avec un peu d'avance. Ma garde ne commençait officiellement que dans une petite demi-heure. Alors que je me dirigeais dans la salle de repos qui se trouvait au même étage que le service de cardiologie où je travaillais, on m'avait appris le nom de la résidente avec qui j'allais être pour les prochaines heures. Svea Flores. Elle avait été transféré à la suite du départ d'un autre résident. Je dois dire que j'avais été surpris à la suite de cette annonce. Nos rapports étaient un peu complexe. Nous nous étions rencontrés il y a quelques années, durant un séjour de la jeune femme, dans un bar. En plus d'avoir partagé plusieurs verres cette nuit là, nous avions également fini par partager un baiser. Jusqu'à ce que ma meilleure amie Johanne ne pointe le bout de son nez. M'apprenant par la même occasion que la jeune femme que je venais d'embrasser n'était autre que sa cousine. Nous ne nous étions pas revu jusqu'à la dernière fois, il y a quelques jours, devant la porte de chez ma meilleure amie. J'avais sur le coup pensé qu'il s'agissait d'un énième passage de la jeune femme. Encore une fois interrompu par Johanne nous n'avions pas réellement pu parler, et par la même occasion je n'avais pas pu lui demander pourquoi combien de temps elle allait rester en ville. Apparemment c'était un séjour définitif.

Une fois dans la salle de repos, et mon café servit, je m'installe à une table. N'ayant personne avec moi, je fini par fixer mon café, me perdant par la même occasion dans mes pensées. Pensées des quelques je ne tarde pas a être tirer. Entendant du bruit je ne met pas longtemps a tourner le direction de la porte d'entrée. Svea. « Salut. » En voyant la jeune femme en blouse blanche je ne peux m'empêcher d'être surpris, et ça même en ayant appris quelques minutes plus tôt que nous allions nous croiser une nouvelle fois. « Je ne sais pas si tu es au courant mais je suis dans ton service pour la prochaine garde. » J'avais un peu de mal a me faire à cette idée, sans doute parce que je ne pensais pas que la jeune femme avait elle aussi choisit cette voix. « Salut. Si on m'a mis au courant quand je suis arrivé. » dis-je alors doucement. « Je ne savais pas que tu été en médecine. » repris-je alors finalement. Ni même qu'elle avait été transféré au Grey + Sloan hôpital.

Sachant que ma meilleure amie était de repos aujourd'hui, je n'avais pas hésité une seule seconde afin de lui envoyer un message lui demandant si je pouvais venir lui rendre une petite visite. Après avoir obtenu une réponse positive de la part de Johanne, c'est donc en début d'après-midi que je m'étais garé devant chez elle. Découvrant le visage de ma meilleure amie, j'affichais alors un grand sourire tout en prenant de ses nouvelles. J'étais réellement ravi de la voir, d'autant plus qu'il s'était écoulé un petit moment depuis la dernière fois que nous nous étions vu tous les deux. « Je vais bien et toi ..? Je suis contente de te voir » Tout en écoutant la réponse de ma meilleure amie, j'étais entré chez elle cette dernière m'ayant fait signe d'entrée. « Ca va aussi, oui ça fait un bail en plus. » répondis-je doucement. J'étais réellement content que l'on puisse passer un peu de temps ensemble, j'étais sûr que nous avions beaucoup de chose à nous dire. « Viens on va dans le salon » J'acquiesçais, suivant la jeune femme dans son salon. « Ma filleule adorait n'est pas là? » la questionnais-je pendant que nous nous installions tous les deux sur ses canapés. « Allez racontes moi ce que j'ai loupé en deux jours ... tu avais bien ton rendez-vous aujourd'hui non ? Alors tu reprends quand ? » Je savais que Johanne s'était mise à ma place durant ma convalescence forcé, après tout, notre emploi était très important pour nous deux. Nous partagions tous deux la même passion depuis des années maintenant, bien avant que l'on ne rentre officiellement en fac de médecine. Nos chemins s'étaient éloignés lorsque nous avions choisi nos spécialités, mais là-encore, nous nous aidions mutuellement dans nos révisions. « Oui j'ai vu le chef ce matin. Je reprends la semaine prochaine enfin. Encore deux jours a tenir. » annonçais-je alors avec un grand sourire. Je n'attendais que ça, avant mon rendez-vous de ce matin j'avais eu peur que le chef décide de prolonger mon arrêt, mais il semblait me faire confiance, et je n'allais certainement pas m'en plaindre. « Et toi alors quoi de neuf? Quels sont les nouveaux petits potins à l'hôpital. » demandais-je alors un peu curieux de savoir non seulement ce qui s'était passé pour elle, mais aussi de savoir les dernières nouvelles.

Je ne m'étais pas vraiment attendu a me retrouver face à Eliza en revenant travailler. Pour être honnête, je crois que même que je ne pensais pas la revoir depuis qu'elle avait quitté la ville il y a de ça des années. Il m'avait certes fallut quelques minutes pour la reconnaitre, mais elle n'avait pas changé. Je n'avais pas mis de temps avant de lui demander ce qu'elle faisait ici, ne tardant pas à reprendre la parole, souhaitant surtout savoir si elle bossait en cardio. Le chef ne m'avait pas informé de l'arrivée d'un nouveau titulaire en cardiologie au sein de l'hôpital. Voir la secrétaire lui tendre une feuille de papier m'avais d'avantage intrigué. « Non, je bosse pas en cardio. Enfin, je serais dans ce service pour la journée. Je suis consultante pédagogique, je viens pour voir comment les titulaires enseignent aux résidents. » Je dois dire que j'étais surpris, là encore le chef ne m'avait rien dis. Lui qui avais bien insisté pour que je reprenne en douceur, ce n'était pas vraiment pas la bonne méthode. Niveau stress minimum on y repassera. « En gros : Je suis là pour t'examiner » Eliza ne tarda pas à relâcher mon badge qu'elle venait d'inspecter un instant. « Consultante pédagogique? Je trouve ça étrange que personne ne m'en est parlé quand je suis arrivé. » dis-je alors doucement. C'est vrai je doutais qu'il s'agisse de son premier jour, et je trouvais ça tout de même étrange qu'aucun de mes collègues ne m'informe. Elle avait finit par jeter un coup d'oeil à la liste avant de reprendre la parole. « t'as un remplacement de valve à 11 heure... Je serais là. » Je la regardais alors remettre la liste dans sa poche, je jetais un rapide coup d'oeil à la secrétaire avant de reporter mon attention sur Eliza. « Et dire qu'on a m'a demandé de reprendre doucement et sans stress, j'ai plutôt l'impression que c'est mal parti. » finis-je alors par dire. Mon intuition me laissait croire que je n'allais pas réellement apprécié la présence de mon ex-petite amie dans les couloirs de cet hôpital, et surtout dans l'enceinte de mon bloc. « J'aurais jamais cru que tu finirais chirurgien, encore moins en cardiologie. T'es aller dans une fac où on donne un diplôme au premier venu ? » Sa plaisanterie, si s'en était une, ne choquais pas plus que ça, après tout je connaissais bien la jeune femme. D'ailleurs sa mère ne m'avait pas loupé durant mes études, il faut dire qu'elle ne m'avait jamais apprécié, et ne s'était jamais réellement caché pour me le faire savoir. « Ca m'étonne. Je pensais que ta mère t'aurais informé de ma présence à la fac. » rétorquais-je alors. Voyant que l'état de la patiente dont j'avais la tablette entre les mains n'avait pas empiré, je reposais cette dernière. Je pourrais alors la voir un peu plus tard dans la journée en étant rassuré à son sujet. Je finissais finalement par glisser mes mains dans les poches de ma blouse.

Il va de soit qu'en apprenant la présence de mon ami au sein de cet hôpital, je n'avais hésité dès que j'avais eu un peu de temps pour moi de rejoindre le service d'oncologie pour voir Maxym. J'avais certes eu pas mal de temps avec ma convalescence je n'avais pourtant pas réussi a aller voir mon ami. En arrivant dans sa chambre, je remarquais rapidement la petite mine de mon amie. « Je suis ici depuis deux semaines à peu près. J'ai encore perdu connaissance. Par chance c'est tombé chez mes parents. Ca a l'air un peu plus sérieux, mais comme d'habitude, je vais m'en remettre. » Je fronçais un peu les sourcils, ça avait tout de même l'air assez sérieux cette fois ci, après tout les longs séjours de Max étaient plutôt rares. Mais effectivement c'était une bonne chose qu'il se soit trouver chez ses parents à ce moment. « Tu as intérêt sinon je te jure que ça va mal se passer pour toi. D'ailleurs tu te sens comment? » dis-je alors doucement. Finalement, après ça, Maxym s'était mis a me questionner au sujet de la fusillade. « Et toi, vraiment, tu vas bien, tu t'en ai bien remis? J'en ai entendu parlé de la fusillade, j'ai appris que tu as été touché. Tu te sens comment aujourd'hui physiquement mais aussi mentalement? » Je réfléchissais un instant, me rappelant ce moment où j'avais failli y rester. « Oui j'ai eu de la chance, j'ai une super blessure de guerre maintenant. » commençais-je doucement tout en plaisantant. Il faut dire que je préférais le prendre à la rigolade, c'était sans doute la meilleure chose à faire dans des situations pareilles. « Ca va, j'ai eu un mois pour bien me reposer, et je suis vraiment soulagé d'être revenu. » repris-je ensuite plus sérieusement. D'autres auraient sans doute refusé de remettre les pieds ici, mais je n'avais pas hésité. J'avais certes manqué de perdre la vie, l'hôpital n'en restait pas mon chez moi. Sûrement parce que je n'avais en aucun cas envie de donner raison a ce tireur fou.

Je dois dire que je ne m'étais clairement pas attendu a apprendre que j'allais connaître l'interne avec qui j'allais passer les vingt-quatre heures à venir. D'autant plus que je ne savais pas que la jeune femme avait choisit d'emprunter cette voix. Ma meilleure amie qui était également la cousine de Svea ne m'en avait pas informé, et encore moins sur le fait qu'elle avait été transféré ici à Seattle pour poursuivre sa formation. Il faut dire que si je connaissais la jeune femme c'était parce que nous avions tous les deux échangés un baiser il y a de ça plusieurs années. C'était sans doute pour cela que c'était un peu étrange, après tout nous n'avions jamais eu l'occasion d'en discuter tous les deux. La seule fois où nous nous étions revu tous les deux, c'était devant chez Johanne, et nous avions fini par être une nouvelle fois interrompu par la jeune femme avant même d'avoir pu amener le sujet sur le tapis. Bien évidemment je n'avais pas de doute sur le fait que nous saurions tous les deux être professionnels. Surtout que pour ma part je venais tout juste de revenir, et avoir Eliza dans les pattes pour son suivi pédagogique était bien suffisant.
Tout en attendant de retrouver Svea dans mon service pour le début de notre garde, j'étais passé par la salle de repos afin de me prendre un café. Seulement j'étais installé depuis une dizaine de minutes quand Svea avait justement pointé le bout de son nez, elle avait sans doute eu elle aussi envie de se détendre avant notre garde. Elle n'avait d'ailleurs pas mis longtemps avant de me confirmer que effectivement elle serait avec moi pour la prochaine garde. J'avais beau le savoir, je n'avais pourtant pas pu cacher ma surprise en la voyant sur le pas de la porte. Ayant sans doute un peu de mal a réaliser que nous étions effectivement collègues tous les deux. D'ailleurs je n'avais pas hésité a lui faire remarquer que je ne savais pas qu'elle avait elle aussi choisit cette voix. « Je pensais que Johanne te l’avait dit. » C'était une chose que je pensais également, après tout avec l'arrivée de sa cousine je pensais qu'elle aurait pu me mettre au courant. Je suivais alors un instant la jeune femme du regard qui se dirigeait jusqu'au réfrigérateur. « Elle a omis ce détail, tout comme d'ajouter que t'as venue était définitive. » finis-je alors par dire. Son verre de jus d'orange servit, Svea avait finit par me rejoindre, s'installant face à moi. « Ma demande de transfert a été accepté il y a peu. Alors, me voilà ici pour commencer mon résidanat. » Ces mots me confirmaient ce que sa présence au sein de l'hôpital impliqué, elle avait finit par déposer ses bagages pour de bons à Seattle. « L'hôpital de Reno ne te plaisait plus? » finis-je par lui demander après avoir pris une gorgée de mon café. La question était un peu personnelle, mais les transferts étaient rare, d'autant plus qu'elle en était arrivée a son résidanat.

Je venais donc d'apprendre à la jeune femme que pour moi, je ne semblais pas avoir d'autre problème en plus de m'être fait tirer dessus il y a de ça quelques semaines maintenant. Enfin je dois dire que c'était plutôt pas mal en soit. Et puis je pouvais me satisfaire d'avoir la chance d'être encore envie. Je n'avais donc pas mis très longtemps avant de dire à la jeune femme qu'il s'agissait donc de son tour, et par conséquent de me livrer ses problèmes. « Ok, alors j'ai perdu ma mère a cause d'une erreur médicale c'est pour ça que je suis là. Et du coup j'ai mes frères et soeurs qui font partie dans des secteurs similaires pour les mêmes raisons. Suite à ça j'ai découvert qu'avant de connaître ma mère, mon père avait connu une autre femme et une petite fille. Il les a abandonné et ne nous a jamais rien dit. Du coup je n'ai rien dit à mes frères et soeurs et j'ai décidé de la rencontrer. » Je dois dire qu'elle semblait avoir pas mal de soucis. Je comprenais très bien qu'elle ait choisit la médecine après la perte de sa mère, elle avait sans doute besoin de réponse à ce sujet et c'était complètement compréhensible. En revanche je ne m'étais pas attendu a ce qu'elle m'annonce la liaison de son père avec une autre femme, bien avant qu'il ne rencontre sa mère. Ce qui me faisait penser dans un sens que mon propre père, du moins je n'utilisais ce mot qu'au sens biologique, je n'avais pas son nom puisque ce dernier était parti très peu de temps après que ma mère ne lui apprenne sa grossesse, mais je ne doutais pas que ce dernier avait finit par refaire sa vie. Mais cela ne m'intéressais pas plus que ça, je me fichais de savoir si il avait finit par assumer la grossesse d'une de celles qu'il aurait pu rencontrer après. Je n'avais aucune information à son sujet, et je ne souhaitais pas en avoir un jour. « Ton père t'as donné les informations pour la trouver? Comment elle a régit en te voyant? » demandais-je alors. Ca n'avait sans doute pas été simple pour sa demi-soeur, après tout elle ne savait peut-être pas que son père avait finit par refaire sa vie. Attendant sa réponse, je finissais alors par reprendre une gorgée de mon verre.

La jeune femme n'avait pas tardé avant de me compter son histoire. Et je dois dire qu'elle semblait en avoir gros. Sa vie n'avait pas semblé être de tout repos, elle semblait avoir appris il y a peu de temps que son père avait eu une autre fille avant de rencontré sa mère, et que par conséquent, cela expliqué sa présence en ville, elle souhaitait rencontré la jeune femme. Je n'avais d'ailleurs pas mis longtemps avant de la questionné a ce sujet. « Oui il m'a donné quelques infos. Enfin pas vraiment de son plein gré. En fait si tu veux tout savoir j'ai trouvé une boîte à chaussure. Il y avait beaucoup de choses dedans. Des informations sur elle, des photos. Si tu veux il y avait beaucoup de choses montrant qu'il a toujours gardé un oeil sur elle mais à distance. » Effectivement, en trouvant toutes ces informations son père n'avait sans doute pas eu d'autre choix que de finir par s'expliquer au sujet de sa première fille. « Et je l'ai rencontré, mais je n'ai rien osé lui dire. Rien du tout. Je sais que c'est lâche mais je crois que j'avais tellement envie de la rencontrer et de nouer une relation avec elle que je n'ai rien osé dire. Tu sais je comprendrais qu'elle déteste mon père et elle a tout à faire raison mais je n'ai pas envie de passer à côté d'une soeur pour ça. » Je comprenais encore une fois sa position, et dans un sens je crois qu'elle avait bien fait d'agir de la sorte, c'était mieux que de sortir tout de suite 'salut je suis ta demi-soeur', mais malgré tout elle devrait bien finir par le lui annoncer. « Dans un sens c'est pas plus mal, elle ne doit pas vraiment porter votre père dans son coeur, mais tu ne pourras pas lui cacher indéfiniment, plus tu attendras, plus ça sera compliqué. » finis-je alors par lui dire, d'autant plus que la vérité finit toujours par ce savoir un jour ou l'autre. Et si sa soeur avait envie de la connaitre elle mettrait sûrement les différents liés à leur paternel de côté. « Et toi ? Rien à dire alors ? Aucune histoire particulière ou difficulté particulière ? » Je prenais alors une nouvelle gorgée de mon verre, avant de reposer ce dernier sur le comptoir. « On peut pas vraiment appeler ça une particularité mais mon père, si je peux l'appeler comme ça a foutu le camp le jour où ma mère lui a dit qu'elle était enceinte. Je n'ai jamais eu de ces nouvelles, et je ne m'en porte pas plus mal, je n'ai même aucune envie d'en avoir un jour. » finis-je alors par lui dire, je n'avais sincèrement aucune envie de savoir ce qu'il était devenu, je m'en fichais complètement, tout comme je me fichais avoir des frères ou soeurs. Ma mère était la seule famille que j'avais toujours eu, et c'était en grande partie grâce elle que j'étais devenu l'homme que je suis aujourd'hui.

Nous avions eu du mal a nous voir ces derniers temps avec Johanne, mais ayant le même métier qu'elle je savais bien les inconvénients que celui ci pouvait induire, ajoutant à ça que ma meilleure amie était également maman cela ne lui accordait plus beaucoup de temps. D'ailleurs alors que nous étions tous les deux installées, je demandais justement à ma meilleure amie si ma filleule était également présente à la maison, je n'avais pas eu l'occasion de la voir depuis un petit bout elle aussi. « Et non la petite peste n'est pas là, elle est en cours en faite » C'était un peu dommage j'aurais bien la voir. « en ce moment je ne sais pas ce qu'elle a mais son caractère à le don de me rendre dingue, tu verrais ça. » Je fronçais alors les sourcils, dans un sens ça pouvait se comprendre, elle devait tout simplement entrer dans sa crise d'adolescence, mais j'étais sûr qu'elle finirait par se calmer. « Je suis sûr que ça va s'arranger, mais si tu veux je peux essayer de lui parler. » dis-je alors doucement, je pouvais bien donner un petit coup de main à ma meilleure amie, et c'était bien mon rôle en tant que parrain.

Suite à ça j'avais appris à ma meilleure amie que j'avais enfin obtenu le feu vert, et que par conséquent je pouvais enfin retourner travailler à l'hôpital. « ah je suis contente pour toi, c'est une superbe nouvelle ça. » J'affichais alors un léger sourire, il en était de même pour moi, j'avais eu un mal fou a rester à ne rien faire. J'avais tout bonnement horreur de rester chez moi. Par la même occasion je n'avais pas tardé avant de questionner ma meilleure amie au sujet des dernières nouveautés de l'hôpital. « tu sais la routine, travail et encore travail enfin le nouveau chef a l'air différent et plutôt cool, je sais que pour Thanksgiving il organise un repas durant toute la journée à la cafet, tu devrais venir ça risque d'être sympa » Effectivement organiser Thanksgiving c'était réellement une première au sein de l'hôpital, et je pense que c'était une bonne chose, après tout les médecins pourraient aller manger un bout, et les patients pourraient eux aussi profiter de cette célèbre fête. « C'est une bonne idée, je vais sûrement essayer d'aller y faire un tour. » répondis-je alors doucement. J'étais de garde cette journée là, il faut dire que j'avais passer assez de temps chez moi.

Cela faisait maintenant quelques jours que je m'étais rendu dans le bureau du chef Walker. Après une longue conversation au sujet de mes derniers examens, mais aussi après s'être assuré que j'allais aussi bien physiquement que mentalement pour finalement m'annoncé que je pouvais enfin reprendre mon poste. Finis le congé pour convalescent après plusieurs semaines cloitrées chez moi a tourner en rond. Bien sûr juste avant que je ne quitte son bureau, le chef n'avait pas mis longtemps avant de me rappeler qu'il fallait que je reprenne le travail doucement. Même si de ce fait j'allais devoir prendre sur moi, et lâché un peu le pied, j'étais déjà ravi de pouvoir retourner travailler. Malgré tout je n'étais pas sûr que réussir a y aller doucement pour les plusieurs jours à venir.

Aujourd'hui pour ma reprise je commençais a travailler dans la matinée. C'est donc une fois prêt que je m'étais rendu à l'hôpital. Sur place, je passais donc par les vestiaires, afin de me changer, et surtout d'enfiler ma blouse. Je dois dire que l'enfiler m'avais fait un bien fou, certes j'avais vu des choses loin d'être agréable dans l'enceinte de cet hôpital mais c'était là où je me sentais le mieux, et même après mettre fait tirer dessus, je considérais toujours les lieux comme mon vrai chez moi. Une fois prêt et après avoir salué quelques uns de mes collègues dans le hall, j'avais ensuite rejoins mon service. C'es une fois arrivée au troisième étage que les portes de l'ascenseur s'étaient ouvertes une nouvelle fois. En arrivant en cardio je remarquais rapidement une jeune femme patientant dans le couloir. En vue de son allure il n'y avait pas de doute il s'agissait d'une interne. « Vous attendez quelqu'un? » demandais-je à la jeune femme, alors que j'étais entrain de me rapprocher. Cette dernière se retournant une fois ma phrase terminée, je dois dire que je fus plus que surpris en découvrant son visage, qui ne m'était pas inconnu. « Arabella? » dis-je alors un peu surpris. Il faut dire que je ne m'étais pas réellement attendu à la croiser ici. Ce qui était sans doute lié au fait que lors de notre rencontre nous nous étions cherché et taquiné tout en buvant des verres dans une soirée. Nous avions eu certes l'occasion de discuter mais nous n'avions pas réellement pris le temps de parler de ce que nous faisions dans nos vies respectives.

Notre rencontre sortait de l'ordinaire, et pourtant cela ne nous n'avais pas empêché de nous rapprocher, et je peux dire que j'étais réellement ravi de pouvoir compter Maxym parmi mes amis. D'ailleurs je dois dire que j'étais plutôt inquiet par son cas, et à peine entré dans la chambre de mon ami, j'avais questionné ce dernier sur son état de santé. Le voir faire les montagnes russes avec sa main n'était pas très rassurant. « Ca remonte et ça redescend. Hier j'allais très bien et aujourd'hui impossible de me lever je me sens trop faible pour faire un effort. » C'était compréhensible, il faut dire que sa maladie était loin d'être facile, mais j'étais sûr qu'il ne tarderait pas à remonter la pente, il l'avait déjà prouvé pour le passé, on lui avait donné un an à vivre, et il était toujours là. Et puis je connaissais le confrère qui s'occupait de lui, et Maxym était entre de bonnes mains. « Je suis confiant, je sais qu'avec un peu de repos ça va aller, t'es un battant. » affirmais-je alors avant d'afficher un léger sourire. Finalement il n'avait pas tardé à me questionné au sujet de mon état à moi aussi. J'avais donc plaisanté à ce sujet, il valait de toute façon mieux prendre la situation à la rigolade. « Si avec ça tu ne fais pas craquer les filles, je ne comprends plus rien. » Je ne pus m'empêcher de rire à mon tour. « Je vais devenir un vrai tombeur. » dis-je alors amusé. J'avais ensuite fini par reprendre mon sérieux, lui confiant que j'étais réellement ravi d'être revenu travailler. Mon emploi c'était tout simplement tout ce que j'étais. Et il n'était pas question que cela change. « Tu as raison, je pense que tu as fais le meilleur choix. Mais essaie de te ménager un peu et de ne pas trop faire d'efforts même si tu as eu un mois pour récupérer. » J'avais l'impression d'entendre une nouvelle fois le chef, mais dans un sens il n'avait pas tord, je ne pouvais pas me permettre d'enchaîner les heures au risque de devoir une nouvelle fois retourner en congé. « Promis je vais faire attention, mais je t'avoue que j'avais vraiment hâte de reprendre le travail. » dis-je alors à mon ami, il faut dire que mon travail c'était réellement toute ma vie, ça comptait tellement pour moi de venir en aide aux autres.

Reprendre le travail en douceur n'était sans doute pas la chose la plus simple lorsque l'on travail dans un hôpital et encore moins quand on est chirurgien. J'avais malgré tout promis au chef de faire attention, et je comptais bien essayer de ne pas me tuer à la tâche, ou du moins faire en sorte de ne pas trop m'esquinter pour ne pas me retrouver une nouvelle fois en arrêt. Malgré tout je n'avais pas pu m'empêcher de me rendre un peu en avance sur mon lieu de travail, ainsi j'avais pu en profiter pour saluer quelqu'uns de mes collègues que je n'avais pas vu depuis la fusillade. Nous avions tous été affecté par cette histoire, même ceux par chance n'ont pas été blessé ont été malgré tout atteint par cette fusillade. De ce fait je n'avais pas vraiment eu le temps de prêter attention au tableau afin de connaître l'identité de l'interne qui m'accompagnerais pour la journée, il faut dire que je l'apprendras bien assez rapidement.
D'ailleurs, peu de temps après ma sortie de l'ascenseur dans mon service, je trouvais une jeune femme attendant dans le couloir. A en voir la tenue de la demoiselle en question, aucun doute n'était possible, et il s'agissait d'une interne. Sûrement celle qui allait m'accompagner pour cette garde, malgré tout je n'avais pas tardé à la questionner afin d'en être sûr. « En vérité, oui. J'attends le Docteur Prest... » Lorsqu'elle se retourna, je ne pus cacher ma surprise en découvrant son visage. Et il devait en être de même puisqu'elle n'avait pas terminer sa phrase. Sûrement pour atténuer la surprise de me retrouver face à la jeune femme que j'avais rencontré quelques mois plus tôt et avec qui j'avais flirter une bonne partie de la soirée j'avais prononcé son prénom à voix haute. « C'est bien moi. Et je suis dans ton... Enfin, je veux dire dans votre service. » Je ne pus m'empêcher de remarque que Arabella semblait d'avantage troublé par moi par nos retrouvailles pour le moins inattendu. Ce qui je dois dire était plutôt amusant. « Tu sais tu as le droit de me tutoyer. » dis-je alors tout de même un peu amuser. « Après tout ça ne te gênait pas la dernière fois de le faire. Et il s'avère que l'on va passer la journée ensemble. » repris-je ensuite. Finalement je lui fis signe de me suivre jusqu'à l'accueil du service, je n'avais pas été présent depuis des semaines et il faut dire que je n'étais plus vraiment au courant de l'état de mes patients, j'avais donc besoin de jeter un coup d'oeil aux tablettes avant de pouvoir commencer une quelconque visite en compagnie de Arabella. « Alors dis moi, depuis combien de temps as-tu rejoint le programme? » la questionnais-je finalement, curieux de savoir depuis combien de temps elle se trouvait au sein de l'hôpital, n'ayant pas eu l'occasion de travailler avec elle avant, son arrivée devait sans doute remonter au début de mon arrêt.

J'avais donc tenter de donner quelques conseils à la jeune femme avant de finalement me confier à mon tour. J'étais sûrement sans la même situation que sa demi-soeur même si je ne savais pas si la jeune femme en question avant quant à elle passer un peu de temps avec son paternel. Pour ma part je n'avais pas hésité à dire à mon interlocutrice que je n'avais jamais eu de ses nouvelles, et que je n'avais en aucun cas envie d'en avoir. « Ok, alors justement puisque vous avait vécu un peu pareil, demain je débarque en vous disant que je suis votre soeur, vous réagiriez comment ? » Je n'étais pas réellement sûr qu'elle serait ravit par ce que j'allais lui dire, mais après tout sa demi-soeur n'aurait peut-être pas la même réaction que celle que j'aurais pu moi avoir dans ce genre de situation. « Sans vouloir te vexer, il y aurait de grand chance pour que je t'envoie sur les roses. Comme je te l'ai dis je n'ai aucune envie de savoir quoi que ce soit sur mon père. Je ne veux aucun lien avec cet homme, que ce soit en le rencontrant lui, ou un quelconque enfant qu'il aurait pu avoir par la chance dont il aurait eu le courage de s'occuper. » finis-je alors par lui répondre avant de terminer mon verre présent devant moi. J'espérais qu'a la suite de mon discours elle ne perdrait pas le courage d'aller dire à sa demi-soeur qu'elles avaient toutes deux un lien de parenté, puisque après tout, chaque réaction est différente, et elle serait peut-être accueillit les bras grands ouverts.

Je dois dire que j'avais été plus que surpris en apprenant l'emploi de Eliza, et encore plus sur le fait que personne ne m'ait appris qu'une jeune femme allait roder dans nos services afin de nous surveiller et vérifier que l'enseignement pédagogique se déroulait correctement dans l'enceinte de cet hôpital. D'autant plus que si mes collègues ne m'avaient pas informé de sa présence, j'aurais apprécié que le chef le fasse. Surtout que ce dernier avait bien insister pour que je reprenne mon poste en douceur, alors avoir Eliza sur mon dos n'était clairement pas le meilleur retour au calme, et je n'avais pas hésité a en faire part, même si je crois qu'au départ je me l'étais sans doute plus remarqué à voix haute. « T'auras pas à stresser, je me ferais discrète. » Connaissant Eliza je doutais de la véracité de ses propos. Je savais bien qu'elle allait très certainement être égale à elle-même et par conséquence mettre son nez dans mes affaires. « Je suppose que je m'en rendrais compte rapidement. » répondis-je doucement. J'avais beau n'avoir rien à me reprocher je savais par avance que cela n'allait pas me plaire. N'ayant pas hésité a me lancer un pique au sujet de ma présence au sein de cet hôpital, et plus particulièrement par rapport à la blouse blanche que j'avais sur le dos. Bien évidement je n'avais pas hésité à lui répondre de la manière, n'hésitant pas à m'être sa mère sur le tapis. Après tout cette dernière ne pouvait pas me voir lorsque je sortais avec Eliza, sous-entendant que j'étais un moins que rien, et j'avais pensé alors qu'elle n'aurait pas hésité avant de confier à sa fille ma présence dans ses cours à la fac. Après tout je doutais qu'elle puisse imaginer que j'aille si loin. « Non, elle ne m'a jamais parlé de toi. » Si certains auraient pu se sentir ramasser je dois dire que ses propos ne m'avais jamais atteint, à l'époque je n'étais pas sorti avec Eliza pour sa mère. « En même temps ça me surprend pas plus que ça.... elle ne t'appréciait pas vraiment. » Tout en l'écoutant j'avais remis ma tablette en place, avant de glisser mes mains dans les poches de ma blouse. Je n'étais pas non plus surpris par cette nouvelle qui n'en était pas une. « C'est pas un scoop, d'ailleurs elle a du sauter de joie en apprenant notre rupture. » dis-je doucement, à l'époque j'avais trouvé tout de même ça assez aberrant, elle n'avait jamais pris la peine de faire le moindre effort, ne serrait-ce que pour sa fille, après tout nous étions plutôt heureux au début, avant que les conflits entre la jeune femme et ma meilleure amie ne s'immisce entre nous. Je n'avais jamais voulu m'en mêler et pourtant c'était la cause de la fin de notre relation. « ça fait bizarre de te revoir. » Sur ce point je la rejoignais, je crois d'ailleurs que je ne pensais pas la revoir un jour, pas depuis son départ. « C'est vrai que c'est inattendu. » répondis-je, confirmant ainsi ses propos.

J'étais sincèrement ravi de pouvoir rendre visite à ma meilleure amie Johanne, d'autant plus qu'il s'était écoulé un petit moment depuis la dernière fois où nous nous étions vu tous les deux. J'avais rapidement demandé des nouvelles de ma filleule. Apprenant que la jeune adolescente semblait être dure par moment avec mon amie, je n'avais pas hésité à lui demandé si elle souhaitait que j'essaye de parler avec elle. Après tout le problème ne devait pas être si grave selon moi elle commençait simplement a entrer dans sa pleine crise d'ado et n'avait sans doute aucune envie d'en parler avec sa mère. Et au pire des cas, elle avait peut-être tout simplement besoin d'une présence masculine, n'ayant par malheurs pas eu l'occasion de connaître son père, ce dernier étant décédé avant facile, ça n'avait pas été plus simple par la suite, ma meilleure amie n'ayant pour l'instant pas retrouver l'amour. « Merci c'est gentil, peut être qu'avec toi elle parlera un peu ... » Tout en entendant la réponse de mon amie j'affichais alors un léger sourire avant de hocher la tête, espérant sincèrement que sa fille me parlerait ne serait-ce qu'un peu. « Je vais essayer de la voir avant de reprendre ça sera sans doute plus simple. » répondis-je doucement. Finalement je n'avais pas tardé a apprendre à mon amie que j'avais enfin obtenue mon feu vert et que j'allais justement pouvoir rejoindre enfin mon service. Je dois dire que l'attente avait été longue, il est clair que mon boulot prenait une grande place dans ma vie, ma mère me l'avait longtemps reproché avant qu'elle ne me quitte il y a deux ans, j'avais promis de faire des efforts, d'essayer de me construire une vraie vie en dehors des murs de l'hôpital, et pourtant rien ne me semblait plus important que de voir le sourire s'afficher sur le visage de mes patients. Finalement, Johanne m'expliqua par la suite que le chef avait prévu d'organiser un repas pour la soirée de thanksgiving à l'hôpital pour que les patients, et les médecins puissent eux aussi profiter de cette célèbre fête. « j'espère qu'on s'y verra comme ça on aura l'occasion d'être avec quelqu'un qu'on connaît pour cette fête, ça m'embête de ne pas être avec ma fille pour l'occasion ... » je comprenais bien la situation après tout il s'agissait d'une fête familiale et c'était normal qu'elle est envie de la passer avec sa fille et non pas au travail. « Tu ne peux pas essayer d'avoir ta soirée, afin de pouvoir la voir un peu? » dis-je alors doucement, si elle pouvait essayer de gratter ne serait-ce que quelques heures afin de pouvoir la voir c'était déjà ça. « Enfin, elle sera avec ses grands parents, elle en sera sans doute plus heureuse » Je fronçais un peu les sourcils tout en entendant Johanne reprendre la parole. « Ne dis pas ça tu sais très bien qu'elle t'adore, tu te souviens qu'on passe tous par là. » dis-je doucement avant d'afficher un léger sourire. C'était clair et net qu'elles avaient toutes deux une vrai relation et forte, je savais bien de quoi je parlais, après tout j'étais moi aussi passé par là quand j'étais plus jeune, et j'avais parfois l'impression de revoir la relation que j'avais avec ma mère e elles. Et puis si il y avait bien une chose dont j'étais sûr c'était de l'amour que ma filleule portait à sa mère.

Notre sujet de conversation n'avait pas mis très longtemps avant de dévier sur sa mère, et forcément la joie qu'elle avait du éprouver après l'annonce de notre rupture. Elle ne m'avait jamais caché qu'elle ne pouvait clairement pas me voir. Alors peu importe si Eliza allait tenter de tempérer la réaction de sa mère, je savais très bien qu'elle mentirait. Et dans un sens je m'en fichais. « Je pense qu'elle était …. soulagée, oui. » Je ne pus m'empêcher de rire légèrement après cette annonce, c'était très clairement plus qu'un soulagement ça j'en étais sûr. « Au final, t'as plutôt bien finit puisque t'es chirurgien... donc c'est la preuve que t'étais pas vraiment une mauvaise influence. » Je n'avais jamais compris pourquoi sa mère était persuadé que j'avais une mauvaise influence sur sa fille, j'étais loin d'être un abruti finit qui passer plus de temps à faire le con et s'amuser au lieu de bosser, ce n'était clairement pas la façon dont ma mère m'avait élevé. « Je dois dire que ça me ferait tellement plaisir de voir l'expression sur son visage en apprenant mon métier. » rétorquais-je alors avant d'afficher un léger sourire. Dans un sens c'est clair que j'aimerais le lui dire, histoire sans doute de la 'remettre un peu en place' mais si je ne doutais pas que sa mère trouverait là encore quelque chose à redire à ce sujet. « On aurait pu faire un super couple de chirurgien. Quel gâchis. » Eliza n'avait sans doute pas tord, nous aurions pu sans doute faire tous les deux un bon duo, seulement la vie en avait décidé autrement. « Je te l'accord ça aurait pu être vraiment sympa. Mais est-ce qu'on aurait vraiment supporter de bosser ensemble? » répondis-je doucement, après tout ce n'était pas faux, bosser avec la personne avec laquelle on partage sa vie n'était pas toujours très facile, et surtout cela pouvait finir par amener des tensions dans le couple, et sans doute pire après. « En tout cas c'est sympa de te croiser ici, et de savoir qu'il y a au moins une personne que je connais dans cet hôpital. » Je fronce alors un instant les sourcils, Eliza n'avait très clairement pas encore croisé Johanne. C'était même sûr, ma meilleure amie n'aurait pas omis de m'informer de sa présence. « A vrai tu en connaîtra deux, enfin plus ou moins. » commençais-je doucement, « Johanne bosse ici également. » terminais-je finalement. Nous n'avions peut-être pas eu l'occasion de former un duo avec Eliza, mais j'avais finis par le former avec ma meilleure amie, et cela même si nous ne nous trouvions pas tous les deux dans le même service, ils nous arrivaient très souvent de nous retrouver afin de travailler sur un même cas, où ne serait-ce qu'en ayant besoin d'avoir des conseils lorsque l'un ou l'autre bloque sur le cas d'un patient.

hj - pas de soucis ne t'en fais pas, j'étais un peu bloquée avec la fin de ma réponse précédente aussi (:

C'était tout de même un peu étrange que cette situation semble nous mettre tous les deux un peu mal à l'aise, il faut dire que pour ma part savoir que j'avais embrassé la cousine de ma meilleure amie n'aidait pas vraiment, et ça sûrement parce que nous n'avions jamais eu l'occasion d'en parler avec Svea. Mais je ne doutais pas que nous arriverions tous à la deux à gérer la situation. Je ne savais même pas si Johanne était au courant, du moins je savais que pour ma part je n'en avais pas parlé, et puisque ma meilleure amie n'avait jamais amené le sujet sur le tapis, Svea n'avait pas du non plus confier à sa cousine la soirée que nous avions passé avant son interruption.
Svea avait par la suite pris soin de m'apprendre qu'elle était dans mon service, mais c'est une chose que je savais, après tout à chaque fois que j'arrive dans cet hôpital je passe voir le tableau afin de connaître le nom de mon interne. En revanche je ne tarde pas à informer la jeune femme que sa cousine a omis de m'informer de sa venue définitive, tout comme sa présence en tant que résidente au sein de cet hôpital. « Je n’ai pas eu le temps de t’en informer, la dernière fois. » Je me souviens alors de notre rencontre devant chez Johanne pendant mon arrêt, j'avais croisé Svea sur le pas de la porte, et nous n'avions pas réellement eu le temps de discuter puisque ma meilleure amie n'avait pas tardé à venir nous interrompre, à croire qu'il s'agissait d'une habitude pour elle. « Il faut dire qu'on a pas vraiment eu le temps de parler de quoi que ce soit. » dis-je alors doucement. Au final ça ne m'étonnerait même pas de la voir passer le pas de la porte à son tour.
Ma curiosité ne tardant pas à refaire surface, je n'avais pas très mis longtemps a questionner Svea au sujet de l'hôpital de Reno, après tout elle avait commencé son internat là-bas et c'était plutôt curieux de changer d'hôpital en cours de route. « Disons que ce n’est pas le plus réputé. J’ai envie d’apprendre avec de bons chirurgiens et ceux d’ici sont meilleurs que ceux de Reno. » Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire en l'entendant. Mais dans un sens son changement pouvait se comprendre, c'était toujours plus agréable de se donner les meilleures chances pour réussir et surtout dans ce métier. Et dans un sens elle avait de la chance, après tout elle n'arrivait pas dans une ville inconnue puisque la jeune femme avait déjà sa cousine dans son entourage. « Mais fais attention tu vas me filer la grosse tête, et en plus de ça je pourrais croire que je te manquais un peu. » rétorquais-je un peu amusé, certes la situation était un peu gênante, mais je partais du principe qu'il valait mieux en plaisanter que d'être mal à l'aise à chaque fois que l'on se retrouve tous les deux dans la même pièce. Et puis je pouvais bien plaisanter sur le fait que Svea était la première interne que j'avais pour ma reprise.
« Qu’est-ce que tu as de prévu aujourd’hui, au planning ? » C'était assez légitime que la jeune femme s'interroge au sujet du planning, après tout elle était ici pour apprendre. Pour ma part, depuis mon retour j'avais eu un peu de temps pour jeter un oeil à mes patients toujours présent depuis ma convalescence, et même si ce n'était qu'un début j'étais content e l'opération que nous allions faire. « Et bien si tout continu de se passer bien, je dois normalement greffer un pacemaker sur une jeune femme en attente de greffe. » dis-je alors avant d'afficher un léger sourire. Je connaissais bien cette patiente, et j'espérais sincèrement qu'un jour elle aurait enfin le droit à une greffe de coeur. Qu'elle puisse enfin mener sa vie comme elle l'entend.

Je me mettais à la place de ma meilleure amie, ce n'était pas chose facile d'avoir à s'occuper d'un enfant toute seule, et encore moins lorsque celle-ci devient ado. En tout cas je n'avais pas hésité une seule seconde avant de lui proposer de lui venir en aide. Nous nous étions ensuite mis à parler de Thanksgiving je lui avais rapidement demandé si elle ne pouvait pas essayer de se libérer un peu plus tôt afin de pouvoir passer un peu de temps avec elle. « je pense que je vais tenter de finir vers vingt deux heures pour la voir avant qu'elle ne se couche » En guise de réponse je me contentais alors de hocher doucement la tête. Dans un sens ce n'était pas si grave, sa fille serait en compagnie de ses grands-parents, au moins elle ne passerait pas la soirée toute seule ici, et puis même si elle était dans sa crise d'ado, elle savait très bien que le métier de sa mère était très important, et que parfois elle n'avait pas d'autre choix que de passer son temps à l'hôpital.
Par la suite je n'avais pas hésité à contredire Johanne, qui pensait que sa fille serait bien plus heureuse puisqu'elle ne serait pas là. Je savais pertinemment que c'était faux, elles s'adoraient toutes les deux. « Oui je sais mais je ne pensais pas que cela arriverait si vite, l'adolescence est une partie de la vie compliquée... Hier encore, elle était qu'un bébé c'est dingue non .. Tu te souviens ? » Je ne pus m'empêcher d'esquisser un léger sourire en repensant aux tous premiers jours de la petite. Elle semblait à l'époque si petite, et si fragile à la fois. « Oui c'est fou comme elle a grandit. » dis-je alors doucement, et d'ailleurs ça n'allait pas s'arrêter maintenant, et ma meilleure amie aurait sans doute encore des petits soucis à se faire au fur et à mesure jusqu'à ce qu'elle devienne adulte à son tour. « Bon alors .... et toi quand vas tu me présenter quelqu'un ..? » Je ne pus m'empêcher de rire légèrement, décidément la curiosité de ma meilleure amie était sans limite, et elle ne manquait jamais une occasion de l'assouvir. « Et bien malheureusement ça ne sera pas pour maintenant. » réponds-je doucement tout en étant un peu amusé. Il est vrai que je devrais sans doute envisagé un jour de réellement me poser trouver quelqu'un avec qui faire ma vie, mais ce n'était pas vraiment au centre de mes pensées pour le moment. « Et toi alors? » repris-je ensuite, cela faisait maintenant seize ans qu'elle était seule, et elle ne pouvais pas le rester indéfiniment. Elle méritait de refaire sa vie, et d'être enfin pleinement heureuse.

J'avais quitté l'hôpital en fin fin d'après-midi, et je ne devais pas y retourner avant le lendemain soir, voilà pourquoi j'avais envoyé un message à mon meilleur ami Maxym afin de savoir si ce dernier était disponible afin que l'on puisse se voir. Il avait enfin quitté sa chambre d'hôpital et je dois dire que j'en étais réellement ravit. Et surtout soulagé de savoir que son état s'était amélioré. Depuis notre rencontre banale pour les obsèques de ma mère nous avions fini tous les deux par devenir très proches, au point de devenir aujourd'hui meilleurs amis, il faut dire que nous n'avions chacun vécu beaucoup de chose. Ce dernier m'avait répondu, me proposant de passer chez lui, ce que j'avais bien évidemment accepté. Avant de me rendre chez Maxym, j'avais fais un détour afin de nous prendre un pack de bière, ainsi qu'une pizza. Et c'est finalement aux alentours de dix-neuf heure que je sonnais enfin à l'appartement de mon ami. Ce dernier n'avait pas tardé avant de venir m'ouvrir, j'affichais alors un grand sourire. « Je suis content te de voir, comment tu vas? » dis-je alors tout en affichant un grand sourire, il faut dire qu'il avait repris des couleurs depuis que nous nous étions vu dans sa chambre d'hôpital et cela faisait vraiment plaisir à voir. Max n'avait par la suite pas mis très longtemps avant de se décaler pour laisser entrer chez lui. « J'ai des bières, mais elles sont pas très fraiche. » repris-je alors, tout en lui montrant le butin que je tenais dans les mains, une fois à l'intérieur de son appartement. J'étais vraiment content de savoir que nous allions passer la soirée ensemble, je savais par avance que nous allions passer un bon moment tous les deux, d'autant plus que cela faisait un petit moment que nous n'avions pas eu l'occasion d'en profiter.